Vie politique nationale : l’opposition joue sa survie en 2012

Au regard des principaux événements politiques qui ont marqué l’année qui s’achève et de la fragilisation de certains partis politiques de l’opposition au lendemain des élections présidentielles et législatives, 2012 s’annonce comme celle des actions décisives pour ce qui reste de la coalition « Union fait la Nation ».

Déjà affaiblis dans leur propre camp, dénommé l’Union fait la Nation, certains grands partis politiques de l’opposition politique ont inscrit dans leur programme de la nouvelle année, des actions dont la finalité déterminera leur survie et partant, l’existence au Bénin, d’une véritable opposition capable de mieux animer la vie politique et sociale de notre pays. C’est-à-dire une opposition à même d’apporter de la contradiction ou faire entendre un autre son de cloche autour des débats sur les questions d’intérêt national. Il s’agit du Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji, le Parti socio-démocrate (Psd) de Bruno Amossou et du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) « de Séfou Fagbohoun qui programment pour courant 2012 tenir leur congrès. Pour les partis de Me Adrien Houngbédji, et de Bruno Amossou, la priorité serait, la passation de témoin au sommet des instances. De même, au regard des départs en cascade enregistrés et la supposée main tendue du chef de l’Etat et différents enjeux l’on se rend compte que les partis de l’opposition politique devront davantage se déterminer à assumer leur destin en 2012.

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Le Prd, le Psd : le défi de la transition

Le Prd et le Psd ont en priorité à faire face aux éventuelles crises de leadership qui pourraient subvenir entre les loups et la vielle garde. Face au poids de l’âge, Adrien Houngbédji et Amoussou Bruno devront penser à rendre le tablier. La première éventualité serait la tension qui pourrait naitre et affecter la cohésion en leur sein. La deuxième serait l’émergence de nouveaux dirigeants qui feraient l’option d’une ouverture en direction du régime actuel. Enfin on pourrait assister, soit à une transition entre les nouveaux promus et leurs ainés soit à la décision des pères fondateurs du Prd et du Psd de se maintenir aux commandes afin éviter d’éventuelle implosion de leur formation politique. Au Psd, l’on peut se référer aux conditions dans lesquelles s’est tenu son congrès extraordinaire d’août dernier. A ce niveau le constat est la naissance de courants ayant des points de vue divergents. Ce qui a amené Bruno Amoussou, à conserver les rênes du parti en dépit de certaines volontés qui estimaient que le congrès devrait permettre de jeter les bases de sa succession. Quant au Prd, la même question était à l’ordre du jour de son université de vacance de septembre dernier. Le renouvellement des instances du parti figurent au nombre des recommandations et résolutions prises à l’issues de ladite rencontre. En plus, il faudra mieux s’outiller pour les communales de 2013 pour lesquelles les partis de l’opposition gagneraient mieux en resserrant les coudes.

L’Un : la consolidation ou la fin

De la cohésion au sein de l’Union et de ses actions à développer en 2012 dépendra l’existence au Bénin, d’une véritable opposition jusqu’aux présidentielles de 2016. Il est annoncé que l’Un tiendra une réunion bilan en 2012 afin de faire des projections pour l’avenir. Selon des analystes, les partis membres de l’Un pourraient également réfléchir à une éventuelle entrée au gouvernement. Ce qui ne ferait pas l’unanimité au sein des partis membres. D’où des risques de divisions. Au total, l’an 2012 apparait comme une année fatidique pour les différents partis de l’opposition. Une mauvaise gestion de la transition entre génération au Prd et au Psd, ou éventuelle crise au sein du Madep vont affecter la vie de l’Union et probablement occasionner sa dislocation. Et l’éclatement de l’Un ne fera qu’affaiblir davantage l’opposition.

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