Vente des cartes de recharges des réseaux Gsm : un débouché pour sans-emploi

Le mythe qui entourait l’usage du téléphone portable est tombé. Il est désormais un outil nécessaire et d’accès facile du fait de son coût relativement bas. Du coup, la consommation en carte de recharge a augmenté, ce qui favorise le développement des taxiphones Gsm. L’activité offre finalement une porte de sortie honorable aux sans-emploi.

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Les portables de fabrication chinoise, multifonctions à deux ou trois cartes Sim, très peu couteux, ont envahi le marché au grand bonheur des opérateurs Gsm qui peuvent désormais compter sur une clientèle qui ne cesse d’accroitre. Ce qui encourage la vente des cartes de recharges et offre une solution au problème de chômage.

Des points de vente de recharges installés un peu partout dans le pays à intervalles restreints, font vivre des milliers de ménages. Bien que peu rentable, son écoulement se fait très rapidement et chacun y gagne son pain. Jean Claude, jeune élève en classe de Terminale mène cette activité depuis son entrée au collège. Ce qui lui permet de payer sa scolarité et de subvenir à ses besoins primaires. «Au début, je vendais très peu de recharges que j’écoulais dans l’établissement et en famille. Mais aujourd’hui, je suis propriétaire d’un point de vente et j’ai l’ambition de devenir grossiste».

Nanti d’une maitrise en philosophie depuis quatre ans, Abel quant à lui n’a eu d’autres choix que de se lancer dans ce petit commerce lui permettant aujourd’hui de nourrir sa petite famille. «Après mon diplôme en 2007, j’ai poiroté plusieurs mois à adresser des demandes d’emploi restées sans suite. J’ai alors sollicité de mon oncle une aide financière de 10.000 Fcfa. Ce qui m’a permis d’acheter une dizaine de recharges de 100 Fcfa de chaque opérateur téléphonique. En faisant preuve d’un peu de rigueur dans la gestion des bénéfices, minimes soient-ils, je suis parvenu à développer mon entreprise. Actuellement, j’ai un point de vente de produits divers. Et je ne me plains pas trop».

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Des bénéfices de moindre importance…

Comme Abel, nombre de jeunes arrivent, via cette activité, à se soustraire des affres du chômage. Cependant, aussi rapide et systématique que soit l’écoulement des recharges, les bénéfices à réaliser ne sont pas si alléchants et les risques de perte sont énormes. Ce qui décourage souvent certains détaillants. «Les crédits flash» adaptés à toutes les bourses sont faciles à recharger et lorsque le vendeur a lui-même besoin d’émettre des appels, s’en sert spontanément pour se rendre après coup qu’il a puisé dans son propre stock sans payer. Conséquence, le bénéfice est aussitôt dépensé et le capital mis en péril. Selon Anselme, vendeur de recharges, sur une vente de 100 Fcfa, le bénéfice varie entre 5 Fcfa et 7 Fcfa en fonction de l’opérateur et de 25 Fcfa à 35 Fcfa pour les recharges de 500f. «Et pour tenir le coup, je mène d’autres activités pour compenser les pertes. C’est en fait la célérité avec laquelle l’écoulement se fait qui m’encourage à poursuivre l’activité».

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