Coopération bénino-japonaise : pour une autosuffisance en matière de produits halieutiques

Pour aider le Bénin à atteindre l’autosuffisance alimentaire, le Japon forme des Béninois dans le domaine de l’aquaculture. La 32è série de formations a été lancée, hier à Glangbé (Sèmé-Kpodji), par l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon.

Publicité

Avec l’accroissement de la population béninoise, le Bénin importe beaucoup de produits halieutiques. Ceci parce que nos cours d’eau n’en possèdent plus assez pour nourrir la population. C’est pour pallier à cela que le Japon, à travers la coopération participe à la formation des aquaculteurs du Bénin.
Dans la matinée d’hier, dans la ferme d’Antoine Ségla Kakalaka à Glangbé, commune de Sèmé-Kpodji, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon, Bamba Masahiro a procédé au lancement d’un séminaire de formations d’une trentaine de pisciculteurs.

Fruit du Projet de vulgarisation de l’aquaculture continentale (Provac) en République du Bénin, ce séminaire de formation revêt «une importance capitale», selon l’ambassadeur. Il permettra «l’augmentation du nombre de pisciculteurs, contribuera à moyen et long termes à l’augmentation de la production de poissons d’élevage aux fins de rendre disponibles les protéines animales d’origine halieutique». Démarré en juin 2010, le Provac s’achève en mai 2013 avec pour l’instant 32 séminaires de formation. Soit 750 pisciculteurs déjà formés dont 8 pisciculteurs élèves. Pour le maire de la commune, Mathias Gbédan, «Sémè-Kpodji est une commune remplie de bas-fonds et dispose d’un marché potentiel qui est le Nigeria». «Malheureusement, ajoute-t-il, nous n’avons pas de crédit, les sources de financement n’existent pas et nous n’avons pas de provenderie». Mais, l’approche de l’aide japonaise en la matière est de faire venir des experts de l’Agence de coopération internationale (Jica) pour former ceux qui ont déjà de la pisciculture. Et c’est ces derniers qui se chargent de former les nouveaux pisciculteurs. Ceci pour permettre une autosuffisance alimentaire en ce qui concerne les poissons de pêche. Car, en raison de la surpêche, les cours d’eau locaux s’appauvrissent. D’ou l’envahissement du marchee beninois par les poissons importés.

La ferme qui accueille ce séminaire de formation s’étend sur 5 hectares 22 a et est composé de 11 étangs et 8 bassins. On y produit des clarias, des tilapias et des maracanas. 
Après Glangbé, cap a été mis sur le port de pêche de Cotonou où il a été question de visiter les projets financés par le Japon. Entres autres réalisations, une chambre froide pour la conservation des produits halieutiques et un foyer de femmes.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité