Hommage du président Soglo à TLF

TINGBO Louis Folly. On le connaissait et on l’aimait sous son célèbre nom de plume : TLF. Quel journaliste de talent! Quel chroniqueur hors pair! Intransigeant, intrépide, incorruptible. Fondateur et animateur principal de l’hebdomadaire ‘’Le Canard du Golfe’’, il avait su en faire un véritable frère siamois du célèbre palmipède de l’espace médiatique français, ‘’Le Canard Enchaîné’’.

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TLF vient hélas de nous quitter pour l’Eternité, à l’âge de 59 ans ; et jamais plus il ne nous sera donné de nous délecter du merveilleux nectar dont sa plume et sa voix nous gratifiaient toutes les semaines ; il y a de cela quelques années déjà car dans la nuit du jeudi 26 janvier 2012 TFL est mort une seconde et dernière fois.

TLF était en effet, déjà mort une première fois, quand ‘’Le Canard du Golfe’’ avait cessé de paraître, d’illuminer l’espace médiatique béninois des mille et un feux de son inégalable aptitude à manier les mots avec une rare dextérité. C’est dire que tant au ‘’Canard du Golfe’’ qu’il a dirigé avec professionnalisme qu’à Radio Planète, il avait su, par son art consommé de la formule choc et du mot qui fait mouche, nous donner des raisons d’espérer et de rêver d’un Bénin et d’une Afrique engagés sur des sentiers et des chantiers de leur renaissance qui passe par les fameux travaux d’Hercule dont il était le chantre lyrique. Ses chroniques tantôt enjouées, souvent acides ou parfois aux allures de brûlot nous manqueront à coup sûr. Nous ne lirons plus le poète, nous n’entendrons plus le troubadour. Ainsi vient d’en décider le destin.

TLF était un journaliste et un démocrate au cœur d’or qui savait nous communiquer, comme nul autre, sa foi et sa conviction inébranlables que la négation de la démocratie, c’est-à-dire l’autocratie, la corruption endémique, la tricherie, la mauvaise gestion des affaires publiques ne sont pas et ne peuvent pas être malgré les oiseaux de mauvais augure, une fatalité pour le Bénin et pour l’Afrique. Et il savait nous communiquer sa foi à travers une satire enjouée. Aussi chaque semaine, étions-nous nombreux à attendre avec impatience de nous délecter de ses chroniques dans ‘’Le Canard du Golfe’’ et d’écouter ses éditoriaux à Radio Planète. TLF était un artiste brillant et unique, un patriote intransigeant qui nous manquera à jamais. Et cela nous crève le cœur.

En ces moments si douloureux pour sa famille et pour tous les siens, en particulier pour sa femme et ses enfants, nous nous tenons affectueusement à leurs côtés pour porter le deuil de cette brutale et injuste séparation. Ils pourront compter sur le soutien de toutes natures que nous leur porterons aujourd’hui et demain en guise de notre chaleureux témoignage, convaincu que TLF a semé une graine magnifique qui germera et portera de très beaux fruits. Des fruits au service du Bénin et de l’Afrique.

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Va, Illustre Pionnier, et que la terre te soit légère.

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