Le spectre d’une année blanche se profile à l’horizon. En dépit de la récente décision du conseil des ministres d’opérer des retenues sur les salaires des enseignants grévistes à compter de mars 2012, le front des trois ordres de l’enseignement menace de passer à la vitesse supérieure si le gouvernement continue de faire la sourde oreille.
Lancé depuis le 24 janvier 2012 pour 72 heures, le débrayage qui paralyse depuis peu le système éducatif passe à 96 heures dès lundi prochain. L’information a été confirmée par Valère Dotonou, porte parole du front des trois ordres des enseignements maternel, primaire et secondaire joint hier par téléphone. Les syndicats n’entendent pas se laisser distraire par le gouvernement qui selon eux organise un cafouillage artistique pour intimider les travailleurs qui ne font que réclamer leur dû. Selon le porte parole du front, la revalorisation des 25% du point indiciaire est un droit acquis sous le régime Kérékou et ne saurait souffrir d’aucune violation. Pour rappel, le conseil des ministres, en sa séance ordinaire du mercredi 22 février 2012, a instruit le ministre des finances d’opérer des retenues sur les salaires des enseignants grévistes à compter de la solde de fin mars 2012. Une mesure qui est loin de dissuader les syndicats concernés. Les lundis seront désormais inclus dans les horaires du débrayage et les vendredis, seront consacrés à des assemblées générales au cours desquelles les grévistes vont statuer sur l’évolution du mouvement. Le front affiche par ailleurs sa volonté de retourner à la table de négociation pour un dialogue franc et sincère avec les membres du gouvernement.
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