Le bras de fer entre l’Unamab (union nationale des magistrats du Bénin) et le garde des sceaux, ministre de la justice Marie-Elie Gbèdo. En effet, après une première semaine de grève largement suivie, les magistrats ont renouvelé leur grève de 72 heures à compter du mardi 31 janvier dernier. La plupart des tribunaux ont suivi rigoureusement la grève de la semaine dernière.
Mais hier, date du début du renouvèlement de la grève, le constat qui a été fait est que certains n’ont pas respecté scrupuleusement la grève. Au tribunal de première instance de Porto-Novo, la plupart des magistrats ont été absents et ont suivi le mouvement de grève. Par contre, le constat qui a été fait par exemple au tribunal de première instance de Porto-Novo est que, des magistrats du parquet ont été réquisitionnés pour travailler. Puisque, croit savoir une source judiciaire, ces magistrats relèvent directement du ressort du garde des sceaux. Donc des injonctions fermes leur auraient été données pour rester à leur poste. En dehors de ces magistrats du parquet, le personnel administratif et un substitut étaient également à leur poste. Ce qui a permis de vider hier même certains dossiers sensibles qui ne devaient pas trainer jusqu’à ce jour. On se rappelle que les magistrats ont exigé des excuses publiques de la part de leur ministre de tutelle suite à leur assemblée générale du 20 janvier 2012 dernier. En effet, l’Unamab réaffirme le ferme engagement des magistrats à recouvrer leur crédibilité sur l’échiquier national. Ils ont exigé à travers leur président Onésime Madodé, des excuses publiques du ministre ou à défaut, le dépôt de charges, auquel cas, ils vont observer une grève de 72 heures avec tacite reconduction toutes les semaines jusqu’à satisfaction de leurs exigences.
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