Suite à son bannissement du Bénin : «Ellissa group» joue un double jeu et promet de rester

Récemment déclarés non grata au Bénin, les propriétaires d’«Ellissa group» continuent apparemment d’y séjourner où ils opèrent en toute tranquillité tout en rassurant leurs partenaires qu’il n’y a pas lieu de s’affoler, quant à la tenue à bonne date des engagements pris.

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A la nouvelle de la mise en vente de ses biens, suite à la mesure d’expulsion décidée par les autorités béninoises à son encontre, l’homme d’affaire libanais, Ali Mohamed Kharroubi, aurait entrepris d’expliquer à ses partenaires économiques et financiers, ce que ces derniers devraient retenir des informations parues, ces derniers temps, à son propos dans la presse locale.

D’après nos enquêtes, à ses cocontractants qui se préoccupent du sort de leurs engagements mutuels, le «businessman» et propriétaire d’Ellissa Group, par l’intermédiaire de ses mandants, laisse dire à ses partenaires commerciaux qu’il ne saurait y avoir péril en la demeure quant à ses affaires déjà engagées et en cours d’exécution.
Dans le concret, nos sources révèlent que la semaine dernière, inquiets des informations pas très reluisantes qui circulent sur leur partenaire libanais, les responsables d’un réseau de téléphonie mobile, ayant pion sur rue à Cotonou et dans la sous-région, se sont rapprochés des représentants d’Ellissa Group, désormais en «disgrâce» dans le pays. En réponse aux interpellations, ils auraient confié que leurs activités ne seraient aucunement menacées, ni leurs biens en cours de bradage, comme l’a annoncé La Nouvelle Tribune. Comme pour convaincre le partenaire désemparé, les mandants du «groupe banni» ajoutent qu’en réalité «leur stratégie consiste à utiliser, à l’avenir, des prête-noms tout en continuant à rester au Bénin pour y poursuivre leurs activités».

De leurs propres aveux, le building de Guinkomey, qu’on dit avoir été mis en vente puis cédé, il n’y a pas longtemps à un autre opérateur de téléphonie mobile, n’aurait répondu qu’à un jeu de cession sans que sa propriété n’échappe vraiment au contrôle du groupe. C’est pour les besoins de cette cause que Manzour Joumaa, son comptable est, lui-même, arrivé à Cotonou, depuis peu. Ce qui montre à suffisance que les membres d’Ellissa Group, au lieu d’être inquiétés, semblent plutôt bénéficier de la complaisance de l’administration béninoise ainsi que de la bienveillance des autorités au plus haut niveau de l’État.

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On raconte que des autorités -dont un ancien ministre des transports du gouvernement Yayi- auraient apporté de diverses manières leur soutien à l’homme d’affaires recherché par les Américains. Pour cause d’activités subversives en lien avec le Herzbollah libanais, doublées de trafics de drogue sous couverts de commerce de voitures d’occasion, qu’on lui impute, Ali Mohamed Kharroubi, est dans le collimateur des États-Unis. En y entrainant l’État du Bénin.

Finalement déclaré indésirable au Bénin, des témoins racontent c’est des jours après que Ali Mohamed Kharroubi est parti du sol béninois en prenant un vol à l’aéroport international Cardinal Gantin de Cotonou, en direction de son Liban natal, sans que les services de renseignements et de sécurité n’aient eu à l’accoster pour l’interroger. Et en tuant le serpent sans lui avoir coupé la tête, les Béninois sont sûrs de le croiser à nouveau sur leur chemin et de devoir faire avec ses frasques.

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