Les organisations syndicales fustigent le silence coupable du gouvernement

Les  organisations et centrales syndicales du pays déclinent toute responsabilité d’une nouvelle année blanche. À travers une conférence de presse tenue dans la matinée de ce vendredi 17 février 2012 à la bourse du travail de Cotonou, elles refusent d’imiter le gouvernement en regardant en ‘‘spectateurs joyeux’’ les débrayages dans les écoles et collèges d’enseignement.

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La situation qui prévaut dans le milieu enseignant depuis plus d’un mois interpelle la conscience collective de cinq organisations et centrales syndicales du pays. La Cstb, la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénin et la Cspib se sont mobilisées vendredi dernier pour dire halte à ce drame poignant que vivent au quotidien les populations et qui, selon eux perdure. Selon Gaston Azoua, porte parole des conférenciers, le présent point de presse vise à prendre à témoin l’opinion nationale et internationale des déconvenues qui pourraient résulter de cette situation qui prévaut sur le front de l’éducation béninoise. A propos des 25% accordés aux enseignants depuis 2008, Gaston Azoua rétablit la vérité. De ces déclarations, il résulte que l’allocation d’incitation à la fonction enseignante alors fixée à 7.000 Fcfa a été progressivement portée à 10.000 Fcfa sous le régime Yayi. A l’issue des mouvements de débrayage de l’année 2008-2009, elle a été améliorée à 25% du salaire brut. Il s’agit donc selon lui, de l’amélioration d’une allocation existante qui passe d’un taux forfaitaire de 10.000 Fcfa à un pourcentage de 25% du salaire de base. Et donc, qu’il n’est pas juste et honnête d’assimiler cette augmentation à une augmentation équivalente à 25%. Le collectif des organisations et centrales syndicales parle ainsi d’une mauvaise foi constante du gouvernement et soutient les enseignants dans leur lutte pour une amélioration continue de leurs conditions de vie et de travail. Cette mauvaise foi selon les conférenciers  s’illustre par les faits et comportements ci après : la violation des accords conclus avec les secrétaires généraux confédéraux en 2011 et  l’organisation d’un cafouillage artistique pour distraire les travailleurs qui réclament leurs droits. Le collectif demande par ailleurs au chef de l’Etat de ne pas endosser plus tard la responsabilité d’une nouvelle année blanche au Bénin, en raison de son silence persistant face à la crise actuelle. En conséquence, il lui demande d’instruire les structures compétentes du dialogue social à ouvrir très rapidement les négociations avec les confédérations et les grévistes en vue de trouver une solution aux justes et légitimes revendications des enseignants.

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