Wanep-Bénin plaide pour l’avènement d’un code électoral

Le réseau Ouest-africain pour l’édification de la paix (Wanep-Bénin) organise les 20 et 21 février 2012 un séminaire sous-régional de partage d’expériences sur l’application des codes électoraux en Afrique de l’Ouest. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée hier matin dans la salle Lac Amérique du palais des congrès de Cotonou. «L’application des codes électoraux en Afrique de l’Ouest : leçons apprises, défis et perspectives» est le thème central du séminaire sous-régional de partage d’expériences qui s’est ouvert ce lundi 20 février 2012 au palais des congrès de Cotonou.

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Initié par le réseau Ouest-africain pour l’édification de la paix (Wanep-Bénin), ce séminaire vise à rassembler plusieurs experts qui feront des propositions concrètes pour l’avènement d’un code électoral digne du nom en République du Bénin. À l’ouverture de la cérémonie, Fatoumatou Batoko Zossou, présidente du conseil d’administration de Wanep-Bénin a fait le diagnostic des multiples défaillances que comporte le système électoral béninois et a montré la nécessité d’une réformation. En vingt-et-un an de pratique démocratique, démarrée avec l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990, le Bénin a, en effet, tenu quatorze élections. Malgré leur régularité, ces consultations démocratiques connaissent selon Fatoumatou Batoko Zossou, de plus en plus de tensions et de difficultés qui s’aggravent au fil des élections du fait des maux qui les minent. L’un de ces maux, dira t-elle, reste l’absence de code électoral stable et fiable. Les lois électorales au Bénin étant non seulement modifiées à chaque consultation, mais également votées tardivement en période préélectorale, au gré de rapports de force majorité-minorité souvent très tendus au parlement et d’intrigues politiques et politiciennes. Ainsi dans le contexte des prochaines échéances électorales, au total onze d’ici 2021, Wanep-Bénin, en partenariat avec l’Ong droits de l’homme paix et développement et avec l’appui financier de Osiwa, a initié un projet dénommé «consolidation du processus démocratique au Bénin par une participation citoyenne éclairée» dont l’une des composantes consiste en une initiative citoyenne d’accompagnement des réformes visant la stabilisation des processus électoraux au Bénin. C’est donc pour s’inspirer des expériences, succès et échecs de la mise en œuvre des codes électoraux dans les pays de la sous-région que le présent séminaire a été initié. Safiatou Bassabi Morou, ministre chargé des relations avec les institutions, aussi présente à la cérémonie d’ouverture, se réjouit de ce que les expertises béninoises s’associent à celles régionales pour partager leurs expériences sur cette question qui a toujours été la préoccupation du chef de l’Etat. Moïse Mensah, haut commissaire à la gouvernance concertée a, quant à lui, émis le vœu que les conclusions issues du présent séminaire soient de véritables supports qui puissent contribuer à la réformation du système électoral dans l’espace sous régional.

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