Sofiath Onifadé en quelques mots
Née le 1er juillet 1970 à Porto-Novo, dans le département de l’Ouémé, Sofiath Onifadé était jusqu’à sa nomination directrice du Centre des œuvres universitaires et sociales (Cous) de l’université d’Abomey-Calavi (Uac), poste qu’elle occupait depuis le 19 janvier 2009 au moment où le Cous portait encore la dénomination Centre régional des œuvres universitaires et sociales (Crou). Titulaire d’un diplôme supérieur (bac+5), elle est biochimiste environnementaliste. Première femme aux commandes des œuvres universitaires au Bénin et première directrice du Cous-Ac, Sofiath Onifadé épouse Baba Moussa, est conseillère communale Fcbe à Porto Novo.
Pourra ou pourra pas?
Les promus pourront-ils relever les défis qui les attendent ? C’est la question qui se pose dans l’opinion depuis l’annonce de ce remaniement technique du gouvernement. La question de l’énergie est l’un des gros dossiers que Boni Yayi qui veut mettre le Bénin sur les rails de l’émergence doit gérer. Dans un pays où le taux d’accès des ménages à l’énergie est encore faible (12% en 2010 au Bénin et au Togo), il y a encore du travail à faire. Et quand on sait qu’un pays ne peut se développer sans disposer d’une quantité suffisante d’énergie, on peut déduire que ce n’est pas une sinécure que d’être à la tête de ce secteur. Le Bénin devra en réalité accroître considérablement sa capacité énergétique. Sofiath Onifadé aura du pain sur la planche. Pourra-t-elle y arriver en sa qualité de biochimiste environnementaliste. Elle qui, selon la version de son Cv qui nous est parvenu, n’a aucune autre expérience en gestion des affaires publiques en dehors de son séjour à la tête du Centre des œuvres universitaires et sociales(Cous) de l’université d’Abomey-Calavi (Uac).
Pour un mandat présidentiel placé sous le sceau des réformes notamment économiques, le poste de ministre des finances, déjà un portefeuille clé dans les circonstances normales, devient un département très sensible et incontournable dans le schéma gouvernemental. Après l’avoir confié pendant environ un an à Adidjatou Mathys, Boni Yayi le remet à Jonas Gbian, son ancien conseiller à l’économie devenu entre temps ministre de l’énergie. Il est macro économiste chevronné apprend-on, de surcroît cadre supérieur de la Bceao. Il nagera donc désormais dans son marigot. Mais à une époque où la croissance économique n’est pas à son meilleur niveau, avec des finances publiques jugées critiques et des réformes portuaires qui tanguent au gré des agissements de la mafia portuaire et des humeurs du Chef de l’Etat, la tâche ne sera pas facile pour Jonas Gbian. On se demande s’il pourra faire un miracle là où Mathys, qui a fait la quasi-totalité de son parcours au ministère des finances et maîtrise mieux les rouages du système, s’est battu, souvent avec zèle, en vue d’y laisser ses marques. Encore qu’il ne suffit pas d’être grand économiste pour tirer son épingle du jeu à la tête d’un ministère des fiances. C’est au pied du mur qu’on voit le vrai maçon dit une boutade populaire et le temps permettra d’apprécier.
Léonce Gamaï