Jacques Migan est un ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin et membre du front citoyen pour la défense des acquis de la conférence nationale. Invité de l’émission ‘’Carte sur table’’ de la radio Océan Fm, il s’est prononcé dans la matinée d’hier sur trois sujets de l’actualité politique. L’arrestation de l’opérateur économique Patrice Talon, la révision de la Constitution et la convention nationale de l’Union fait la Nation (Un).
«L’arrestation de Patrice Talon, n’est qu’un détail de l’affaire coton». Propos de Maître Jacques Migan, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin, qui pense que la mise en garde à vue de l’opérateur économique, ce jeudi 26 Avril 2012, n’est qu’une ébauche de la guerre contre tous ceux qui sont mêlés dans la crise cotonnière. Pour lui, le président de la République n’a pu réaliser sa promesse d’atteindre une production annuelle de 600.000 tonnes, depuis son accession à la magistrature suprême en 2006. Dès lors, les 90 milliards investis, à cet effet, et gérés par d’autres opérateurs économiques et le pouvoir en place ont disparu. L’invité s’étonne qu’on interpelle un seul individu. Il estime en outre que la responsabilité de l’Etat est tout aussi engagée que celle de Patrice Talon. «Nous voudrions que des voix s’élèvent pour que la procédure enclenchée ne vise pas une seule personne». Car, dira t-il, «nul n’est au dessus de la loi».
«Lorsqu’on change l’orientation du préambule, la République change»
Me Jacques Migan s’est également prononcé sur le projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990, en sa qualité de membre du front citoyen pour la défense des acquis de la conférence nationale. D’après lui, les démarches du chef de l’Etat sur la question, sont suspectes et il faut s’en inquiéter. Tout en admettant que la loi fondamentale a des lacunes à corriger, il émet des réserves: «les béninois doivent rester vigilants pour ne pas se laisser prendre au piège d’une révision opportuniste». L’intervenant félicite le front citoyen, le mouvement sursaut patriotique et tous les députés aussi bien de la mouvance que de l’opposition qui ont très tôt pris la mesure du danger. Il n’y a aucune urgence à son avis, quant à la révision. La liste électorale permanente informatisée (Lépi), la santé et le pouvoir d’achat des béninois sont les fondamentaux qui doivent préoccuper. Ainsi, «pas de révision avant 2016», a-t-il martelé.
L’invité de l’émission ‘’carte sur table’’, à propos du vent de division qui hante l’Union fait la Nation (Un), convie ses leaders à susciter la médiation du front citoyen pour la défense des acquis de la conférence nationale. Selon lui, les sages de ce front sauront calmer les esprits, pour que la paix revienne au sein de l’opposition. Il plaide, par ailleurs, pour un report de l’échéance de la fusion des composantes de l’union, en un parti unique. Et invite la Renaissance du Bénin (Rb) à regagner sa famille d’origine.
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