Les enseignants s’opposent au report des congés de Pâques

Pas question de remettre à plus tard les congés de Pâques sans associer les responsables syndicaux à cette décision. Les enseignants restent catégoriques et n’entendent pas se laisser distraire par le gouvernement.

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Les enseignants plus que jamais déterminés à participer au réaménagement du calendrier scolaire, s’opposent de la manière la plus absolue, au report des catégorique de Pâques. Les cours qui devraient reprendre depuis hier n’ont pas été effectifs et les élèves qui se sont conformés à l’injonction du chef de l’Etat, se sont retrouvés seuls, face à leurs tables et bancs. Le constat est identique dans quelques établissements de la place, sillonnés hier matin, à Cotonou, Calavi et Porto-Novo. Que ce soit au collège d’enseignement général de Houéyiho, Gbégamey, Calavi et environs, de même qu’à l’école primaire publique Gbodjètin située dans ville capitale, les enseignants ont banalisé la décision du président de la République. Ils disent un ‘’Non’’ Catégorique à la volonté du gouvernement de bafouer leurs droits en les empêchant de prendre part aux grandes décisions qui engagent le secteur de l’éducation. Dans le nouveau calendrier académique en effet, il est prévu le maintien des congés de Pâques pour les établissements privés, à compter du 06 Avril et son report jusqu’au 25 mai 2012, pour les établissements publiques d’enseignements maternel, primaire, secondaire et de formation technique et professionnelle. Le même calendrier prévoit un nouveau chronogramme pour le déroulement des examens de fin d’année à l’exception du baccalauréat, maintenu à sa date initiale du 18 juin. Par contre, le certificat d’études primaires(Cep) est reporté au 25 juin et le Brevet d’étude du premier cycle(Bepc), au 02 juillet 2012. Les vacances sont prévues pour démarrer le 27 juillet au lieu du 13 juillet. Face à ces nouvelles mesures et pour contrer le plan du gouvernement de remettre à plus tard les congés de Pâques, les enseignants, réunis au sein du Haut conseil syndical de l’éducation ont tenu une assemblée générale dans la matinée d’hier à Porto-Novo. Selon Paulin Gbénou, porte parole du front des trois ordres de l’enseignement, il n’y aura pas d’aménagement du calendrier scolaire sans la remise des fonds défalqués. Car, dira t-il, cette mesure de défalcation de plus du tiers des salaires, est trop exagérée dans sa mise en œuvre. Et viole l’article 25 de la loi qui régit le droit de grève en République du Bénin ainsi que le principe de la quotité cessible. « Les enseignants sont certes prêts à sauver l’année académique. Mais ils ne veulent pas d’une année bâclée», a-t-il martelé. Les membres du front se disent déterminés à poursuivre les congés de Pâques  tant que le gouvernement ne les aurait pas impliqués dans le réaménagement du nouveau calendrier.

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