Maintien de l’examen du baccalauréat à sa date initiale : vers une formation bâclée des futurs bacheliers

Malgré les perturbations de plus de deux mois enregistrées au cours de cette année scolaire, le gouvernement a maintenu l’ancienne date du déroulement du  baccalauréat ; le 18 juin 2012. Toute chose qui, en l’état actuel, affectera le niveau déjà décrié des élèves, futurs bacheliers. L’école béninoise est malade et le quartier latin de l’Afrique sur le point de souffrir, de nouveau, le martyr. 

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Les prochains examens du baccalauréat sont maintenus à leur date initiale et ce, malgré les deux mois de grève dans l’éducation. A en croire le ministre Soumanou Djimba de l’enseignement secondaire général, technique, de la formation professionnelle et de l’insertion des jeunes, cette date ne saurait être repoussée pour raison de calendrier sous régional que le Bénin se doit de respecter. Le Bénin s’est engagé auprès des pays de L’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa) dans l’optique d’une harmonisation sous régionale des dates de cet examen. L’autre argument avancé est l’incapacité des promoteurs des établissements privés à supporter les nouveaux frais qu’engendrerait une année trop longue.
Mais dans les établissements publics d’enseignement, les cours se font rares. Les enseignants grévistes ne semblent pas au bout de leur lutte. Ils sont d’ailleurs contre le nouveau calendrier scolaire unilatéralement proposé. Mais le gouvernement semble ferme sur sa position.

Nouveau départ pour le Golgotha

Malgré le baisse de niveau des élèves que les uns et les autres attribuent à tort ou à raison aux nouveaux programmes d’étude, le gouvernement prend la “noble ” décision de ne point repousser la date de cet examen tant important dans la formation d’élites de demain, le Bac. Et pourtant…, la question de l’éducation nationale relève de la souveraineté du pays. Une souveraineté qu’un engagement auprès des organisations sous régionales ne doit ébranler. Mais force est de constater que tenir parole est plus important pour le Bénin que la formation de ces jeunes, candidats à l’examen du baccalauréat session 2012. Cette formation serait bâclée à l’allure où vont les choses et si l’on maintien la date des examens. Si ce n’est cela, comment comprendre qu’à moins de deux mois de la date retenue par le gouvernement, des élèves soient encore là à recevoir des enseignements des situations d’apprentissage (Sa) numéro 2 dans des matières qui en comptent 4 au moins. Dans le même temps, les enseignants sont en panne de motivation suite aux défalcations effectuées sur leurs salaires du mois de mars. Et ainsi, le quartier latin de l’Afrique est en passe d’être atteint par les carences d’une formation approximative qui serait donnée dans la précipitation aux futurs cadres.

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