Mairie de Cotonou : le personnel en grève de 48 heures, dès ce jour

Pour licenciement jugé «abusif» de plus de la moitié du personnel, le syndicat national des travailleurs de l’administration territoriale du Bénin (Synatrat-Bénin) et le syndicat des agents territoriaux du littoral(Synatel) déclenchent une grève d’avertissement de 48 heures à compter de ce mercredi.

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Les bureaux de la mairie de Cotonou sont inaccessibles pour deux jours. Les agents, réunis au sein du Synatel et du Synatrat-Bénin ont décidé dans la matinée de ce mardi 02 février, d’observer une grève d’avertissement de 48 heures à compter de ce jour. Ils protestent  contre la menace de licenciement abusif qui planerait sur plus de la moitié du personnel et le non respect des conclusions issues de la rencontre des forces sociales avec le maire, le mercredi 21 mars 2012. Selon Jules Azankpo, secrétaire général du Synatrat, il serait impossible de licencier pour insuffisance de ressources financières, les agents  notamment ceux de la promotion 2010-2011 régulièrement recrutés courant 2010 sur concours, avec l’accord du maire. Dans la motion adressée au maire de la ville, les syndicalistes fustigent la discrimination en cours dans le traitement des dossiers de titrisation des dettes de la mairie et l’impasse des différentes rencontres des forces sociales avec les autorités municipales. Il s’agit des rencontres des 22, 23, 27 et 30 mars avec les 1er et 2ème adjoints au maire. Ils déplorent par ailleurs la psychose que cette situation a engendrée au sein du personnel et la méthode dilatoire et méprisante de certains collaborateurs du maire très peu professionnels, vis-à-vis des organisations syndicales et des travailleurs. Les deux syndicats signataires de la motion menacent de passer à 72 heures et au besoin à 96 heures de grève, si les autorités municipales ne satisfont pas leurs revendications.  
Et exigent l’annulation pure et simple de tous les actes de licenciement signés par le maire; l’implication effective de toutes les forces sociales dans les initiatives qui ont rapport à la vie socioprofessionnelle des travailleurs de la mairie; la signature immédiate de tous les actes administratifs des années 2010-2011; l’application effective de la revalorisation du point indiciaire de 5% en 2011 et de 5% en 2012 décidée par le gouvernement; l’augmentation de 2500 Fcfa de la prime de transport sur les fiches de paie et enfin la formalisation du cadre de concertation pour le dialogue social. Le Synatrat et le Synatel tiennent pour responsables les autorités de la mairie, des déconvenues qui découleraient de la non-satisfaction  des revendications ci-dessus mentionnées.

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