Mali: ATT sacrifié sur l’autel du retour à l’ordre constitutionnel

Vendredi dernier, quand les chrétiens se remémoraient le douloureux sacrifice de Jésus sur la croix, la présidence d’Amadou Toumani Touré recevait le coup de grâce qui a scellé la fin de son règne sur l’Etat Malien.

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Dimanche dernier, quand les chrétiens se réjouissent de la résurrection de Jésus, les effets de l’accord pour le départ d’ATT du pouvoir se sont manifestés. ATT a officiellement démissionné de sa fonction présidentielle dans la maison d'un de ses proches à Bamako.

Tel l’agneau de Dieu a eu des bourreaux, l’agneau du Mali a eu également ses bourreaux. La Bande au Capitaine Sanogo. En amont et en aval ils ont tracé la voie de la sortie d’ATT. Auteur du Putsch, ce sont eux qui ont exigé que la démission se fasse dans ce décor – sobre – contrairement à ATT qui voulait une déclaration publique avec à la clé des explications. Une sortie honorable n’est-ce pas? Mais qui ne suivrait pas la voie tracée par les bottes de la troupe à Sanogo.

Que voulaient les chefs d’Etats de la Cedeao? Le retour à l’ordre constitutionnel. Mais le prix à payer, c’est le départ de leur camarade ATT. Et la junte qui a vendu aux rebelles touaregs et compagnie le Nord Mali? Pourquoi doit-elle s’en sortir indemne? Cette résolution semble être en faveur de la promotion des putschs en Afrique. Les hommes en uniformes peuvent, quand ça leur enchante, semer le trouble au sommet de l’Etat et sortir sans égratignure par la porte de l’amnistie générale quand ils sont dos au mur.

L’agneau du Mali est sacrifié. Pourvu que tel le paraclet venu des nuées le 50ème jour après pâques revigorer les disciples de Jésus, que les forces de la Cedeao viennent délivrer le Mali du tourbillon sécessionniste et islamo-radical.

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