Le bureau directeur national du parti Nep Mixalodo, tire à boulets rouges sur les agissements de son ex- président, Paul Gnimagnon qui aurait rejoint la mouvance présidentielle, à l’insu et contre l’avis des militants et sympathisants dudit parti, pourtant de l’opposition. Pis, il aurait unilatéralement convoqué un conseil national le samedi 21 Avril dernier en violation de l’article 17 des statuts, qui confèrent cette prérogative au bureau directeur national, seul organe exécutif et permanent du parti. En conséquence, ce dernier déclare invalides, tous les actes issus dudit conseil, tout en réitérant la volonté des militants de lui infliger une sanction disciplinaire. Lire ci-dessous, l’intégralité du communiqué.
BUREAU DIRECTEUR NATIONAL COMMUNIQUE
Enfin, bas les masques ! Le samedi 21 avril 2012 Mr Paul Gnimagnon a organisé à un lieu de son choix un Conseil National Pirate en vue de déclarer, pour une nième fois (soit huitième fois depuis février 2011), son adhésion à la mouvance présidentielle (vivement que cette fois-ci le président Boni YayI l’écoute et daigne le couvrir de sa charité sans borne).
C’est donc connu, ‘’l’opposant bouillant’’ qui vomissait du Boni Yayi vient d’être définitivement bouilli aux feux doux du changement. Qu’il ait rejoint les aux saumâtres de la rivière à corruption avec armes et bagages, correspond à la cadence ordinaire de la vermine politique qui hélas !!! Peuple encore le paysage béninois. Mais dans le cas d’espèce, la démarche et la morale qui prédominent sont des plus bouleversants et des plus pitoyables. Suivez :
1- Sur un total de dix neuf (19) membres du Bureau Directeur National qui devraient participer au Conseil National, Mr Paul Gnimagnon n’a réussi à mobiliser que deux (02) : son cousin Mr Segbedji Camille et son beau-frère Mr Houevoyeha Achille. C’est une censure, il n’en faut pas davantage pour qu’il conclu à la désapprobation de son supposé Conseil National.
Le Conseil National n’est donc pas une Assemblée Générale de cellule où il suffit de faire du remplissage pour estimer avoir tenu une session du Conseil National ; et l’article 15 des statuts précise que : Article 15 « …. Le Conseil National est constitué des membres du Bureau Directeur National, des Présidents des Commissions Techniques permanentes et des déléguées des bureaux de sections intérieures et extérieures, et ceux des organisations de masse du parti à raison de deux (02) délégués par section ou par organisation ». il s’agit donc d’abord du Bureau Directeur National auquel s’ajoute les deux délégués par section ou par organisation à tel enseigne qu’aucune session du Conseil National n’a jamais dépassé une quarantaine de participants ; mais aujourd’hui Mr Paul Gnimagnon en a réuni jusqu’à la centaine pour faire effet sur sa nouvelle famille politique.
2- Aux termes de l’article 17 des statuts, c’est le Bureau Directeur National seul qui convoque le Conseil National, fixe le lieu et la date de sa tenue, propose son ordre du jour et assure le secrétariat ainsi qu’il suit :
Article 17 : « le Bureau Directeur National (Bdn) est l’organe exécutif permanent du parti. Il met en œuvre les décisions du congrès et du Conseil National, assure le secrétariat du Conseil National, fixe le lieu et la date des sessions du Conseil National, propose l’ordre du jour du Conseil National ». Même dans le cas où l’initiative vient des 2/3 des bureaux de section, ceux-ci formulent la demande et l’adressent au Bureau Directeur National qui convoque conformément à l’article 16 des statuts. Or, que s’est-il passé dans le cas de la réunion du 21 avril 2012 pompeusement appelée Conseil National ?
Mr Paul Gnimagnon s’est personnellement substitué au Bureau Directeur National pour :
– Convoquer seul le Conseil National.
– Fixer la date et le lieu de la session à sa guise.
– Décider d’un ordre du jour que les participants n’ont découvert qu’à la séance.
– Assurer le secrétariat du Conseil National. Quelle outrecuidance !!!
On se croirait en 1934 en Allemagne Nazi d’Adolph sous le Füttrer Hitler ou en 1925 sous les faisceaux Italiens de Bénito Mussolini…
Vive l’empereur Paul Gnimagnon !!!
Partout où il est passé son infatuation n’a causé que dégât et désorganisation : ce fut le cas au P.S. ensuite au P.P.D. et aujourd’hui le tour de NEP – Mixalodo d’en fait les frais. Hélas ! « Vanité des vanités, et tout n’est que vanité ».
3- Le Bureau Directeur National tient à rappeler aux uns et aux autres que contrairement aux pantalonnades de Mr Paul Gnimagnon et aux dénigrements des instances du parti qu’il traitre d’andouille, il mérite la sanction de suspension qui pèse sur lui depuis le samedi 26 mars 2011 entérinée le 16 avril 2011par tout le Bureau Directeur National le lundi 18 avril 2011. En effet la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’attitude de Mr Paul Gnimagnon lors de la campagne législative de 2011. Qu’il vous souvienne, que tout Président du NEP qu’il était, (le NEP enregistré en tant que parti de l’opposition par acte N°205/MISP/DC/SG/DGAI/SAAP, en date du 06 mai 2010, conformément aux dispositions de la loi N°2001-36 du 14 octobre 2002 portant statut de l’opposition) Mr Paul Gnimagnon a choisi délibérément et unilatéralement d’une part de faire campagne à la mouvance présidentielle à l’insu de tout le parti et d’autre part d’être inscrit directement sur la liste de la mouvance présidentielle aux élections législatives, liste qu’il a conduite lui-même dans la 23ème circonscription électorale, toujours à l’insu et contre l’avis du parti. Interpellé par les instances du parti pour clarification, il oppose une farouche résistance ; ceci vient s’ajouter au chapelet d’actes de trahison qu’on lui reprochait depuis janvier 2011.
Des journalistes avertis, constatant la distance et les libertés que prenait Paul Gnimagnon avec les principes, les valeurs, et les causes que défendait le NEP, se sont très tôt écriés : « Comme on le voit Paul Gnimagnon est devenu brusquement méconnaissable » (cf. le Nokoué N°01817 du vendredi 25 mars 2011). « Il multiplie les négociations avec les sbires du Président Boni Yayi afin de rejoindre leur camp » (cf. le Matin N°4470 du 23 mars 2011).
Pour le Bureau Directeur National du NEP, il est convenu et établie que, dans les règles de civilité politique, l’opposition peut prendre langue avec le pouvoir en place sur des questions d’intérêt nationales lorsque les circonstances et les conjonctures l’imposent ; le cas échéant cela se fait à visage découvert avec la transparence avec compte rendu au peuple ; et non dans des cachoteries, longeant les mûres sur la pointe des pieds, l’échine courbée et à l’insu des instances de son parti.
En conclusion, le Bureau Directeur National :
– Déclare nulle et de nul effet la session du Conseil National pirate et illicite du 21 avril 2012 frauduleusement convoquée et animée par Mr Paul Gnimagnon qu’il ne saurait se substitué au Bureau Directeur National.
– Déclare invalide tous les actes issus dudit conseil, qui ne sont opposables ni aux militants, ni aux structures du parti, ni même aux tiers de conformément aux prescriptions de l’article 48 du Règlement Intérieur qui dispose : Article 48 « le parti n’est engagé que par les textes ayant reçus l’aval du Bureau Directeur National ».
– Rappelle aux militants, cadres et responsables du parti que le Conseil National est dûment convoqué pour le samedi 02 juin 2012 avec l’ordre du jour déjà envoyé dans les structures de base ; et pour toute information y afférent bien vouloir se rapprocher du Secrétariat Général du parti.
– Déclare que la sanction de suspension qui frappe Mr Paul Gnimagnon pour parjure court jusqu’au prochain congrès dont la date sera fixée par le Conseil National du 02 juin 2012.
– Félicite tous les membres du Secrétariat Exécutif, tous les coordonnateurs des sections et ceux des organisations de masse du parti qui ont respecté le mot d’ordre de boycott du Conseil National pirate du 21 avril 2012 et les invite à demeurer vigilent pour la suite et à mieux préparer le Conseil National prochain.
Salutations militantes
Fait à Cotonou, le 23 Avril 2012
Le Bureau Directeur National
Laisser un commentaire