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« Talon et ses collaborateurs n’ont pas été gardés à vue mais en cage », dixit Me Djogbénou

Par Charly Hessoun
il y a 9 ans
(Tout le monde en parle)
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Ce que cache cette histoire, est que depuis qu’on a commencé à parler de cette affaire, aucun avocat n’a pu, (alors que ce sont des personnes qui sont en garde à vue et qui sont présentées à un juge qui est un inquisiteur, c’est à dire qui accuse), aucune personne, n’a pu ni s’entretenir avec ces personnes gardées à vue, ni avec le Procureur de la République sur les charges qui pèseraient sur elles, c’est la première observation.

Je vous ai dit tantôt qu’on subodore que c’est un dossier autour du coton. Je ne suis pas en mesure de vous dire ce que l’on reproche à ces personnes après les avoir gardées après près de 48 heures pour certains. La deuxième chose, c’est qu’on a fait cela et dès qu’on a mis en liberté ces personnes, on s’est dépêché sur une chaîne de télévision et on a porté publiquement des charges. C’est- à -dire qu’on n’a pas été en mesure de dire aux avocats ce dont on suspecte ces personnes, mais on a été en mesure de dire à toute l’opinion nationale que ces personnes seraient poursuivies (je mets les mots entre guillemets parce que c’est inapproprié), pour faux de ceci, faux de cela, détournement de ceci, falsification de cela, ce qui me paraît extrêmement grave. Ça me paraît extrêmement grave, parce que je voudrais que chaque citoyen, chaque autorité de ce pays sache que les personnes qu’on vient de remettre en liberté n’ont jamais rencontré un juge et c’est donc le Procureur avec son bras armé le commissariat, les officiers de police judiciaire qui suspectent, c’est pour cela que je dis que ces personnes ne sont pas poursuivies. C’est devant le juge, qu’on poursuit. Le Procureur de la République va exposer ses charges devant le juge, va présenter des réquisitions  au juge qui lui se charge de  la  poursuite. A cette étape là, il ne fait que suspecter et ces suspicions qu’il porte sont ses hypothèses. On ne peut pas prendre ses propres hypothèses comme la réalité et exposer des vies humaines, des personnes qui n’ont rien fait pour le moment de mal à ce pays à la vindicte populaire. Et cette stimulation à la vindicte populaire devient une activité quotidienne du parquet de Cotonou, puisqu’il y a quelques jours, on est allé dans le même sens dans un autre dossier, alors cela me paraît extrêmement important et extrêmement grave à soulever et qui me permet de résumer. Je n’ai pas pu rencontrer une seule de ces personnes au commissariat. La rue passant devant le commissariat est barricadée. Et lorsqu’on m’a permis à moi et à certains confrères de les rencontrer, je les ai rencontrés en cage, en présence des policiers. Ce n’était pas une garde à vue, c’était une cage à vue, et dans ces conditions, on les a déplacés au parquet de Cotonou sans permettre cette fois-ci aux avocats dont le lieu de travail c’est le tribunal tout de même, de discuter avec ces personnes. Nous sommes dans une sorte de violation successive des droits humains, de violation successive de tout ce que l’on peut considérer comme procédures et le tribunal a été investi par les militaires, par des Crs. Il faut quand même pouvoir dire que la guerre n’est pas au Bénin, mais au Mali et que le tribunal de Cotonou n’est pas un terrain d’expérimentation des forces de dissuasion. Des avocats qui sont en robe qui n’ont pas pu rencontrer leur client. Au fond, quand on me dit qu’ils sont mis en liberté, j’en conviens, je suis satisfait. Mais le mal est fait. Le mal, c’est cette vindicte qu’on organise et qu’on se permet de dire sur une chaîne de télévision qu’on les poursuit sans oser dire à leurs avocats voici ce qu’on leur reproche, alors que l’on est que dans l’hypothèse de la suspicion. Voilà ce que je peux vous dire, nous sommes dans une situation suffisamment grave et je voudrais profiter de votre présence pour ajouter deux petites choses

Nous sommes tous dans cette forme de liberté hypothéquée. Nous sommes tous dans une forme de liberté provisoire,quand quelqu’un décide quelque part que nous serons arrêtés, nous serons ridiculisés diminués . Tout ce qui a été fait, c’est pour diminuer des êtres humains, c’est pour les diminuer, les priver de leur liberté, les priver de ce dont ils pourraient avoir besoin pour se défendre. Une personne qui rend visite à une autre dans un lieu de garde à vue est interpellé pour être  gardé à vue . « Vous êtes présent devant moi, je vous observe, c’est ça la garde à vue. C’est une garde à l’ouie. Après,  cette personne se retrouve privée de liberté, gardée en cage et c’est au Bénin que cela se passe……….

Ce que j’ai entendu, ce que j’ai vu à la télévision chez l’un de vos confrères de la part du Procureur de la République est une surprise et un étonnement, une réaction et une action excessive. On ne peut pas, alors qu’on n’a pas présenté une personne à un juge, dire qu’on poursuit. On ne peut pas soi-même poursuivre une personne devant soi-même et donc exposer à la vindicte populaire que telle personne est un bandit, un voleur, un escroc. Si vous ne considérez pas que nous sommes dans une république, considérez que nous sommes dans une société d’hommes, d’êtres humains et dans une société d’êtres humains il y a un peu de tenue, un peu de considération pour l’autre. Et la roue de l’histoire tourne pour chacun et c’est ce que je voudrais dire à votre attention.

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