L’ancien ministre de l’enseignement secondaire, Bernard Lani Davo a fait hier, un tour d’horizon de l’actualité nationale. C’était sur le plateau de la chaîne de télévision privée Canal3, lors de l’émission «Zone franche».
Un regard sur l’actualité sociopolitique et économique nationale. C’est l’exercice auquel s’est livré l’ancien ministre de l’enseignement secondaire sous le régime du «Changement», Bernard Lani Davo. Des réformes institutionnelles et économiques engagées par le gouvernement de la «Refondation», il en était question.
Au sujet des nombreuses réformes en piétinement, le ministre Davo pense que le Chef de l’Etat n’a pas un soutien réel de ses collaborateurs et qu’il appartient aux institutions de s’approprier les projets de société du président de la République pour leur mise en œuvre. Et, principalement, dans la réforme à polémique de révision de la Constitution du 11 décembre 1990, Bernard Lani Davo précise que l’Assemblée nationale, n’a pas joué son rôle. Il a fait allusion au président de l’institution parlementaire, Mathurin Nago qui «n’est pas à la hauteur de la tâche qu’on lui a confiée». Parlant de Refondation, il a laissé entendre : « le Chef de l’Etat a une vision qui appelle à une nouvelle République». Ajoutant que «si à la suite d’une révision, les nouvelles dispositions le permettent, le président Boni Yayi peut se représenter pour un troisième mandat». Selon cet ex-ministre de l’enseignement secondaire, la «révision de la Constitution n’est pas que l’affaire des Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe), famille politique du Chef de l’Etat, mais de tous les autres partis politiques». «Il est nécessaire de revoir certaines dispositions de la Constitution», a-t-il répondu à la question de savoir s’il est pour ou contre la révision. L’invité de «Zone franche» de ce dimanche a semblé reconnaître l’impréparation des réformes engagées par le gouvernement.
L’Un : un marché de dupe
La vie des partis politiques, notamment l’Union fait la nation (Un), n’a pas échappé à l’ancien ministre Davo. Pour lui, il est évident que lors de la formation de l’Un, il y avait un marché de dupe. Ce qui explique, aujourd’hui, les départs. Dans sa logique, Il juge vrais les propos du président du Prd, Me Adrien Houngbédji lors de sa dernière sortie médiatique sur Canal3. Hormis Houngbédji, aucun autre membre de l’Un ne pouvait défier le président Yayi. A l’en croire, certains sont venus à l’Un sans autres choix et d’autres espérant que la victoire pourrait sortir de l’Union. Parlant de la liste électorale permanente informatisée (Lépi), Davo a affirmé qu’elle doit être achevée et non auditée et la loi qui la régie corrigée.
Laisser un commentaire