Le dossier de la révision de la constitution n’est pas encore jeté aux oubliettes. A preuve, en marge des travaux de la Régionale Afrique de l’Apf et plus précisément lors de la conférence de presse donnée par le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago et ses pairs des autres institutions parlementaires francophones au terme des travaux, ce dossier a été ressuscité de ses cendres.
Ainsi, le professeur Mathurin Nago a montré que ce dossier de révision de la Constitution lui tient encore beaucoup à cœur. Ce dernier a évoqué les raisons de sa ténacité vis-à-vis de ce dossier. Il a insisté longuement sur la récente loi sur la corruption votée au Bénin. Ce dossier, aussi bien au Bénin que dans les pays hôtes de la Régionale Afrique est d’une grande importance et contribue à la bonne gouvernance. « Nous avons fait des échanges sur la loi sur la corruption. Nous avons même échangé des lois sur la corruption. La loi sur la corruption au Bénin, nous en avons fait copie à tous les collègues, de même que le problème de la lutte contre l’impunité. Donc nous sommes très préoccupés par la bonne gouvernance. La bonne gouvernance, c’est d’abord la lutte contre la corruption. Quand nous parlons de révision de la Constitution, c’est aussi pour ça » justifie le président Mathurin Nago. Selon le président Nago, dans le nouveau projet de constitution, il est prévu de rendre imprescriptible les crimes économiques, donc il urge de lever les boucliers et de permettre par exemple à la Haute Cour de Justice de bien faire son travail. « Tournez vos regards vers ceux qui ne voudraient pas qu’une nouvelle procédure soit mise en œuvre à la HCJ et qu’ils soient poursuivis par cette institution. Il faudrait que les crimes économiques soient rendus imprescriptibles. Nous avons des dossiers devant le parlement, de gros dossiers de corruption que beaucoup de gens n’ont pas intérêt à voir aboutir » a-t-il martelé. Parlant de la lutte contre la corruption, le président Nago ajoute qu’il y a beaucoup de catégories, des gens qui n’en veulent pas et parmi lesquels, des antirévisionnistes. Donc pour lui, il faut lever les boucliers et favoriser une révision consensuelle de la Constitution.
Laisser un commentaire