Les récentes sorties médiatiques du collège des avocats de Bénin Control Sa et d’autres spécialistes de droit sortent du bois le bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin.
Dans une déclaration diffusée hier sur la chaine de télévision privée Canal3 Bénin, Me Arthur Ballé fustige le comportement de ses collègues qui, à son avis enfreingnent les règles de la corporation.
Le bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin, Me Arthur Ballé désapprouve le comportement des avocats qui choisissent le canal de la presse pour défendre leurs dossiers. Il s’agit notamment du collège des avocats de la société Bénin Control Sa et d’autres avocats-Me Paul Atita Kato et Ibrahim Salami-, qui s’affrontent sur l’interminable nébuleuse qu’est la question relative à la nature juridique du contrat qui lie la société Bénin Control au gouvernement béninois. Lequel contrat est relatif à la mise en œuvre du programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-Ng). Les avocats de l’homme d’affaires Patrice Talon clament que le contrat querellé est de droit privé compte tenu des clauses qui prévoient que les éventuels litiges soient soumis aux règles applicables dans l’espace Ohada. Mais l’autre camp soutient que ce contrat est administratif dans la mesure où il est signé entre une personne publique, l’Etat et une structure privée.
Au dessus de la mêlée, Me Arthur Ballé a déclaré hier sur Canal3-Bénin que le rôle de défense dont sont investis les avocats ne se joue par sur les plateaux de télévision mais dans les tribunaux. A son avis, il est impossible d’avoir la vérité dans son entièreté lorsqu’on écoute la version d’un seul avocat sur une affaire dont il à la charge. Et ce n’est pas ce que le grand public recherche. La vérité résulte selon lui de la confrontation des idées entre les avocats de l’une et l’autre partie au procès, ce qui est formellement prohibé sur un plateau de télévision. Pour lui, seules les parties en conflit ou en précontentieux ont la possibilité de donner sur les ondes, les explications relatives au litige. Même s’il reconnait que dans un besoin d’éclairage, un avocat peut par voie de presse faire des déclarations relatives à un dossier, Me Ballé écarte cette hypothèse dans le contentieux qui oppose Bénin Control à l’Etat béninois. Puisque, poursuit-il, l’intérêt de la nation n’est pas dans la suspension du contrat, mais ce que cela implique sur l’économie du pays. En conséquence, il invite ses collègues avocats à rejoindre le prétoire.
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