Cette année, la remise traditionnelle de cahiers de doléances à l’autorité lors de la célébration du 1er mai, fête des travailleurs, a été boycottée par les centrales et confédérations syndicales à l’exception de l’Unstb.
L’absence des confédérations et centrales syndicales à la cérémonie de remise des cahiers de doléances est bien l’insolite de la célébration de la 126ème journée internationale du travail au Bénin. Ni le Sg Gaston Azoua de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), ni Pascal Todjinou, Sg de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) ou encore Noël Chadaré, Sg Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi), n’ont pris part à la cérémonie de remise de doléances à l’autorité représentée par le Ministre du travail et de la fonction publique Mêmouna Kora Zaki. Dans le même élan, le Conseil national du patronat n’était pas présent à cette cérémonie. Pour le Secrétaire général de Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa), Dieudonné Lokossou qui a aussi boycotté la séance, la présentation des cahiers de doléances dévient « redondant » voire ridicule pour ne pas dire « folklorique ». Et, « les doléances exprimées les années antérieures n’ont jamais reçu de réponses concrètes », a affirmé le Sg de la Csa-Bénin pour justifier le boycott. Ainsi, l’absence des centrales et confédérations syndicales à cette cérémonie, trouve un élément de justification dans le sort réservé aux cahiers de doléances après leur remise. « Les cahiers de doléances, une fois les fêtes passées, sont purement et simplement classés pour ne pas dire jetés aux oubliettes », a-t-il déploré.
La cérémonie, malgré le boycott
A l’Infosec de Cotonou où la cérémonie a eu lieu le 30 avril dernier, l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb), la Cspib, et la Csub sont, entre autres, les syndicats de travailleurs qui ont honoré de leur présence la cérémonie. Des propos du secrétaire général de l’Unstb, Emmanuel Zounon, il ressort que la grève des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel est la preuve de l’état de détérioration dans lequel se trouve le dialogue social. Les syndicats présents ont, dans l’ensemble, plaidé pour la prise en compte des doléances des travailleurs énumérées dans les cahiers afin que soient améliorées les conditions de vie et de travail des Béninois.
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