Sans un large débat, il n’y aura pas de révision de la Constitution

Bénin – L’émission  »Zone franche » de la chaine de télévision privée Canal 3 a reçu hier comme invité, Janvier Yahouedéhou, l’un des leaders du front  »Sursaut Patriotique ».  Il s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité qui défraient la chronique, notamment la révision de la

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constitution et les différentes réformes engagées par le pouvoir en place.

Il n’y aura pas de révision de la Constitution du Bénin, s’il n’y a pas un large débat autour. C’est l’une des phrases qu’on peut retenir de l’intervention de Yahouedéhou Janvier sur la question de la révision de la Constitution lors de son passage hier sur l’émission  »zone franche ». Pour lui, le fait que le président de la République dise et assure qu’il ne revient pas pour un troisième mandat consécutif est une injure à la démocratie du Bénin. Injure parce que la Constitution n’a pas prévu trois mandats pour un président à la tête de la République et c’est normal qu’il s’en aille. Et si le président affirme partir à la fin de son deuxième mandat, c’est parce qu’en Afrique, il est une habitude de voir les Chefs d’Etat refuser de céder le pouvoir à la fin de leur mandat. Selon le leader de  »sursaut patriotique », ce n’est pas parce que le président affirme son intention de partir qu’il faut croire en lui. Pour cause, rien ne l’empêcherait d’avoir un troisième mandat s’il parvenait à réviser la constitution. S’il devrait nécessairement avoir révision de la Constitution, il doit non seulement y avoir un large débat autour mais aussi, il faudra tenir compte de l’esprit dans lequel la première conférence à l’issue de laquelle l’actuelle Constitution a vu le jour.  »Oui à une révision de la Constitution, mais non à une révision opportuniste de cette dernière » a-t-il affirmé.

Le Bénin mal à l’aise au plan économique

 »Ce qui se passe au niveau du Programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-ng) est déplorable » a affirmé l’honorable Yahouedéhou. Sinon comment comprendre la suspension de sa mise en œuvre du Pvi-Ng après quelques mois de son exécution alors qu’au début, il était près à en finir avec les douaniers lorsque ceux-ci s’opposaient à cette réforme portuaire. Avec la situation qui prévaut actuellement au niveau des réformes engagées, le 1er ministre et les autres ministres qui sont impliqués dans la signature de l’accord avec Bénin control Sa doivent démissionner si tant est que le président n’était pas au courant. Au plan économique, le Bénin occupe la dernière place dans l’espace Uemoa. Un tableau peu honorable, alors qu’il n’y a que des économistes qui dirigent le pays. Du président au premier ministre en passant par le ministre de l’Economie, ils sont tous passés par de grandes institutions économiques. Pourtant, ils sont incapables d’entamer et d’assurer convenablement l’application des réformes qu’ils ont eux mêmes initiées sur le plan économique. Le problème au niveau du gouvernement, c’est qu’il prend des décisions à la va-vite alors qu’on ne peut gouverner un pays à cette allure.  » Je conseille humblement au Président de la République de revoir les réformes engagées afin de sortir le Bénin des différentes crises qui le secouent » a-t-il affirmé.

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