Kolawolé A. IDJI
Porto-Novo, le 26 Juin 2012
A
Monsieur Le Président de
l’Assemblée Nationale
OBJET: Désignation des membres de la Commission des Lois au sein du groupe de travail sur la LEPI
Monsieur Le Président,
Par Lettre N° 006/UN/PT/12 du 19 juin 2012 je vous saisissais de mon inquiétude sur la façon dont les deux membres de la Commission des Lois auraient été désignés pour siéger au sein du groupe de travail sur la LEPI.
La Commission s’est réunie ce jour, mardi 26 juin 2012, et elle a été informée que la décision a été prise après concertation entre la présidente de la Commission, alors en voyage à l’étranger, et le vice-président, assurant l’intérim.
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A propos de la désignation du membre de l’opposition par la Mouvance, il nous a été précisé que votre décision créant le groupe de travail n’a nullement exigé la parité ‘’Mouvance - Opposition’’ pour les deux membres provenant de la commission des Lois, et qu’en conséquence, la procédure suivie et le résultat obtenu ne souffrent d’aucune insuffisance.
Néanmoins, la présidente de la Commission et le Vice-président ont consenti à ce que les membres de l’opposition, s’ils y parviennent, s’entendent sur un nom.
S’ils n’y parviennent pas, et si l’opposition désigne plus d’un candidat, la majorité de la Commission tranchera. En clair, la majorité étant majoritaire au sein de la Commission, le choix fait pour l’opposition est irréversible!
Face à cette stratégie de la majorité de la Commission pour imposer par tous les moyens les choix unilatéraux décidés sans concertation, mon groupe prend acte avec regret de la décision de la majorité d’imposer coûte que coûte sa volonté.
J’attire respectueusement votre haute attention sur ce comportement susceptible d’hypothéquer gravement le travail du groupe, et même l’ensemble des objectifs visés dans la nécessaire révision consensuelle de la LEPI.
Il nous semble en effet indispensable de rappeler que sans esprit de consensus et de tolérance, sans accepter honnêtement et sincèrement le principe de la parité, si majorité et opposition ne peuvent se contrôler mutuellement, la révision de la LEPI serait gravement compromise.
Si, par des artifices et des manœuvres de procédure, un groupe est systématiquement écarté, et si des choix cruciaux sont imposés sans débat et sans consensus, la suite pourrait être dangereuse pour notre travail et pour notre pays.
Mon groupe exprime ici sa vive préoccupation, et, tout en demeurant extrêmement vigilant, vous assure de sa collaboration et continuera d’œuvrer sans relâche pour la transparence, pour la parité, et pour une bonne LEPI.
Veuillez agréer, Monsieur Le Président, l’assurance de ma haute
considération.
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Kolawolé A. IDJI