A la faveur d'une conférence de presse qu’elle a organisée hier à l’hôtel Novotel, Cotonou, l’Ong Gerddes-Afrique s’est prononcée sur la crise malienne, ce que l’Afrique doit tirer de la France-Afrique version Hollande, la révision de la Constitution, la correction de la Lépi et les affaires Pvi et intrants coton.
«Il faut une nouvelle Conférence nationale pour faire renaître l’Etat malien et sa démocratie.» C’est selon Me Sadikou Alao la solution que nécessite la situation actuelle du Mali. Il a fait savoir la position de l’Ong qu’il dirige. Il s’agit du Groupe d’étude et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social en Afrique (Gerddes-Afrique). C’était lors d’une conférence de presse tenue hier à l’Hotel novotel. Autres sujets abordés : Les relations France-Afrique tel que prônée par le régime Hollande, la crise malienne, la révision de la Constitution, la correction de la Lépi, et les affaires Pvi-ng et intrants coton.
Pour lui, « nous » avons pensé à tort que le putsch était juste une envie de certains officiers de l’armée. Pourtant, le putsch malien met à nu « la démocratie de façade». Cet avocat et activiste avertit : « On parle de prime à la démocratie. Si cette prime à la démocratie n’atteint pas le peuple, ce qui est arrivé au Mali peut arriver partout.» Il soutient que cette autre conférence des forces vives du Mali doit se faire même avec les indépendantistes Touareg. Ainsi « il faut une refondation même si certaines régions finiront par être autonomes.» Il s’agit, selon ces termes d’une Refondation à travers la négociation. Et la menace militaire doit rester « comme une épée de Damoclès.» Toujours dans la veine de l’actualité internationale il pense que la question que doivent se poser les africains avec l’avènement d’un nouveau régime en France c’est « Quels sont les changements auxquels ils peuvent s’attendre. » Sa réponse : « L’Afrique doit saisir cette opportunité pour poser le problème de son autonomisation monétaire. Nous exhortons nos dirigeants à poser ce problème et à le faire aboutir. C’est vrai qu’il y a une région monétaire de la Cedeao qui est en gestation depuis des années, Mais si la zone Cfa pouvait s’autonomiser au plan monétaire, pour que nous les francophones connaissions le prix de notre développement. Cette question est encore plus opportune avec la crise de la dette dans la zone Euro.»
Révision constitutionnelle et Lépi
Pour le président de l’Ong Gerddes-Afrique, la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 pose beaucoup de problèmes. Elle ne résout, fait-il remarquer, que les problèmes politiques au détriment des problèmes sociaux économiques. « Normalement, la Constitution doit servir l’unité nationale et le développement. » et celle dont dispose actuellement le Bénin « doit être refondée de fond en comble mais pas révisée de manière opportuniste ». Sur la question de la correction de la Lépi, la position de Gerddes-Afrique est celle-ci : « La Lépi doit faire l’objet d’un audit et d’une révision. Et si la correction complète du fichier électoral en vue d’élections transparentes nécessite le report des prochaines consultations communales, il faut alors reporter ces élections. Me Alao ajoute que la question de la Lépi doit être intégrée dans les réformes constitutionnelles en vue. Et le fichier électoral doit être désormais géré par une Cena institutionnalisée. Qui aura la tache de gérer à la fois les élections et le fonctionnement des partis politiques.