Depuis quelques jours, la mission républicaine est en berne dans l’armée où se multiplient les actes d’indiscipline, de violence et même de menace sur les corps paramilitaires-la police en l’occurrence- se multiplient dans l’armée ces derniers jours.
Chose déplorable, hommes de rang et même hauts gradés s’adonnent à ce jeu d’intimidation et de terreur.
A l’instar du pays tout entier, l’armée tangue. Elle n’arrive pas à gérer les sautes d’humeur et les frasques de ses éléments qui s’illustrent souvent dans des scènes de rue assez ignobles. Les populations civiles sont souvent victimes de leurs brimades ou de leurs actions de terreur. Depuis quelques jours, ce sont les policiers qui commencent à subir ces actes de violence de la part de leurs collègues de l’armée. Il y a quelques jours, c’est un policier qui a été sauvagement molesté par deux militaires. La barbarie de l’acte a suscité un grand tollé dans la population et surtout au sein de la police. Comme si cela ne suffisait pas, c’est un haut gradé de l’armée qui apporte sa dose d’intimidation et de terreur en menaçant une fois la police qu’elle jure de «pulvériser». Ce discours guerrier tenu par ce haut gradé de l’armée de terre à l’Etat major en présence du Chef d’Etat major et devant tous les membres du haut commandement militaire alors même qu’ils étaient réunis pour gérer l’incident causé par des jeunes soldats montrent bien la propension pour le zèle et les intimidations de cette armée. On remarque donc de plus en plus que l’armée contribue à créer des foyers d’insécurité à cause du comportement peu recommandable de ses éléments.
La sécurité des populations oubliée
Inquiets face à la menace de plus en plus pressante de l’armée, la police a fini par faire une déclaration par le biais du Secrétaire général du Syndicat de la police, le commissaire Waïdi Akodjènou qui a déploré ses déclarations d’un haut gradé de l’armée et invité tous le monde à l’apaisement afin que les forces de l’ordre ne deviennent pas des forces de terreur. Pour lui, la mission républicaine de l’armée est de sauvegarder la sécurité des citoyens béninois. Toute chose qui ne saurait être faite dans une ambiance de menace et de psychose générale comme c’est le cas actuellement. Il invite les uns et les autres à l’apaisement en privilégiant la paix qui a toujours régné au Bénin. Mais cette multiplication de frasques et d’écarts de comportements indignes de ces militaires posent le problème de discipline et de formation en amont des membres de l’armée. Qui recrute-t-on dans l’argent aujourd’hui? Est-ce le jeune désespéré ou le petit voyou aux comportements répréhensibles? Si c’est cela, le nouveau ministre de la défense Boni Yayi aura pour éradiquer définitivement ses frasques de l’armée.