(La route Akassato-Bohicon préoccupe aussi les députés) Outre le dossier relatif à la constitution de l’OIT, les députés se sont penchés également sur l’examen du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé le 26 mars 2012 entre la République du Bénin et le Fonds saoudien de développement (Fsd) dans le cadre du financement partiel de construction de la route Kandi- Ségbana- frontière du Nigéria. Les députés, au terme des échanges, ont autorisé la ratification de ce financement. C’est à la faveur d’un vote au sein de l’hémicycle qui a donné comme résultat 66 voix pour, 0 contre, 0 abstention. Le montant du prêt s’élève à 8 milliard de F Cfa sur une durée de remboursement de 30 ans dont 10 ans de différé avec un taux d’intérêt de 1 % l’an. Bien que les débats aient été houleux, ils ont suscité l’adhésion des députés à ce projet. Toutefois, dans leur intervention, ils ont mis en garde le gouvernement par rapport à la gestion qui sera faite de ces fonds octroyés par les partenaires financiers. Au cours de son intervention, le député Bani Samari des Fcbe s’est réjoui du fait que le gouvernement va enfin démarrer la construction de cette route. Il ajoute que cette route a une importance capitale puisqu’elle rapproche les populations du grand Nigéria. Le non bouclage du financement du projet et l’entretien de cette route et aussi les surcharges ont été relevés par l’honorable Nicaise Fagnon. L’honorable Barthélémy Kassa, a quant à lui, a salué la ratification de ce projet de loi qui, selon lui va diminuer considérablement le calvaire des usagers. La présidente Rosine Vieyra Soglo, a mis en garde contre la mauvaise gestion des fonds qui seront octroyés. Selon elle, c’est une habitude des gouvernants car au lieu des 8 milliards FCFA, c’est peut-être 4 milliards FCFA qui seront utilisés et le reste sera mis dans la poche. Elle a aussi évoqué la corruption qui gangrène l’administration béninoise. Les députés pour la plupart, ont soulevé d’autres préoccupations concernant d’autres routes. Notamment les cas des routes Ouassa- Péhunco, Kouandé, Kérou et autres dans le septentrion et celui de la route Akassato-Bohicon qui constitue aujourd’hui un calvaire pour les usagers surtout par ces temps de pluie.