La répression du sit-in du jeudi dernier au Ministère des Finances n’a pas émoussé l’ardeur des agents de Bénin Control.
Ce vendredi, à la Bourse du travail à Cotonou, ils ont poursuivi leur mouvement de protestation de 72 heures déclenché la veille. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est une marrée rouge qui a envahi la Bourse du travail à Cotonou ce vendredi 1er juin matin où, au plan national, l’on célèbre la journée de l’arbre. Une marée constituée par les bandeaux rouges des agents de Bénin Control venus protester contre la suspension du contrat Pvi. Persona non gratta au Ministère de l’Economie et des Finances après leur sit-in du jeudi dernier, ces agents avec leur bandeau noué autour de la tête, parfois au cou telle une cravate ou encore à la taille ont pris depuis lors, campement à la Bourse du travail. Récupérer leur emploi, les travailleurs de Bénin Control réunis au sein de leur syndicat nouvellement créé le Syntra-Béco, semblent déterminés pour. Même les représailles de des Forces de l’ordre n’ont rien enlevé à la volonté de ces, désormais sans-emplois qui « exigent la levée de l’ordre de suspension du contrat liant l’Etat béninois et la société Bénin control connu sous le nom contrat Pvi ». Et « disent non au chômage forcé ». Lors de leur sit-in de ce vendredi à la Bourse du travail, ces agents dans leur lutte ont reçu le soutien de plusieurs centrales syndicales notamment de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) et la Fédération des syndicats du Ministère chargé des Finances (Fésyntra-Finances). Tour à tour, Paul Essè Iko, Anselme Amoussou, Michel Kissi et Jennifer Guédégbé se sont succédé au micro pour adresser leur message de soutien aux mouvements tout en s’insurgeant contre la « brutalité policière » dont les travailleurs de Bénin Control ont été victimes. A en croire Anselme Amoussou, membre de la Csa-Bénin les travailleurs de Bénin Control n’ont rien à avoir dans «une querelle entre amis» si ce n’est sauvegarder leurs emplois. Dans ce combat pour la sauvegarde de leurs emplois, l’appel de Victor Eklou Sg du Syntra-Béco et les autres employés de Bénin control n’a pas été entendu que par les centrales, les femmes de Dantokpa qui, «depuis la perte d’emploi de leurs maris, n’arrivent plus à joindre les deux bouts» et plusieurs autres regroupements de femmes sont venus également manifester leur soutien. Il faut préciser que le sit-in a duré toute la journée.