La seconde question posée par l’honorable Louis Vlavonou relative à la liste et à la programmation des grands travaux financés en BOT et les dispositions prises par le gouvernement pour faire respecter le choix des critères et le mode de sélection des investisseurs conformément aux lois en vigueur en République du Bénin, a été au terme des discussions ajournée.
Pour cause, le député Fcbe Barthélémy Kassa a évoqué une question préjudicielle puisque, croit savoir l’auteur de la question préjudicielle, et se fondant sur les dispositions de l’article 72 de la Constitution béninoise « le Président de la République adresse une fois par an un message à l’Assemblée Nationale sur l’état de la Nation. Il peut aussi, à tout moment, adresser des messages à l’Assemblée Nationale. Ces messages ne donnent lieu à aucun débat; ils peuvent toutefois inspirer les travaux de l’Assemblée », il a demandé l’ajournement de la question orale. Cette requête a été diversement appréciée par les députés présents hier à l’hémicycle. Pour certains députés tels que Georges Bada, Epiphane Quenum, Rosine Vieyra Soglo et d’autres, c’est le député Barthélémy Kassa qui se perd de cible. Selon eux, cette disposition se justifie lorsque le Président de la République est physiquement présent lors de son message à la nation, mais en son absence et après son message, cela peut faire objet de débat. Par contre, pour les députés du camp adverse, c’est-à-dire ceux de la majorité présidentielle tels que Djibril Débourou, Chabi Sika Karimo et autres, cette question est inopportune et ne pourra pas être débattue en plénière. Ce fut près d’une trentaine de minutes hier à l’hémicycle, un dialogue de sourd entre les deux camps parlementaires. Le président de séance Justin Sagui Yoto, n’avait eu d’autres choix que de suspendre la séance pour une dizaine de minutes, le temps pour que chaque groupe parlementaire à l’Assemblée nationale se concerte sur la question. Près d’une heure de temps à la reprise, c’est toujours le dialogue de sourd. Le président de séance a donc soumis la demande de la question préjudicielle au vote. Le résultat du vote a donné 34 voix pour, 7 contre et 1 abstention et c’était la présidente Rosine Vieyra Soglo. Au terme du vote, la question préjudicielle évoquée par l’honorable Barthélémy Kassa a été validée et le dossier de l’honorable Louis Vlavonou a été purement et simplement ajourné. La troisième et dernière question qui a fait objet de discussion hier à l’hémicycle est posée par l’honorable Orou Sé Guéné et 16 autres collègues sur les comportements de certains agents des eaux et forêts face à la destruction massive des forêts classées dans les communes de Ségbana, Bembèrèkèn, Gogounou et Kalalé. Les signataires de la question cherchent à comprendre les causes de cette attitude passive du gouvernement face à cette hémorragie forestière et pourquoi l’administration forestière se livre t-il impunément à ces différents abus ? Des éléments de réponses ont été apportés aux députés par le ministre de la réforme administrative Martial Souton. Ce dernier s’est longuement appesanti sur tous les contours du dossier. Les députés, attendant de pieds fermes le gouvernement sur la question, n’ont pas fait de cadeau au ministre du gouvernement. Des recommandations, des contributions pour éviter ces genres de choses qui sont monnaie courante, ont été apportées pour éclairer la lanterne du gouvernement.