Un nouvel ouvrage purement culturel intitulé «Modalité du culte des morts chez les yoruba vue par un initié» dont l’auteur est le Dr Moussa Tidjani Serpos sera rendu public dans quelques jours au profit des lecteurs béninois et de tout le continent africain. Le culte des morts dans la communauté yoruba communément appelé «Egoun-Goun» constitue depuis toujours un sujet de préoccupation majeure et qui intéresse beaucoup le monde culturel. L’auteur de cet ouvrage a essayé de nous donner les raisons qui l’ont amené à publier un tel livre.
La culture de notre pays préoccupe certaines personnalités et auteurs. En effet, le revenant communément appelé «Egoun-Goun» fait partie du cultuel dans notre tradition. Mais aujourd’hui, cela constitue parfois un évènement de distraction pour la couche juvénile et aussi pour le monde des adultes sans qu’on ne connaisse véritablement son origine et sa signification.
En prélude au lancement de cet ouvrage, l’auteur Dr Mousa Tidjani Serpos a essayé d’apporter de plus amples explications sur l’ouvrage. Il a tenté de dévoiler quelque peu, le contenu de son ouvrage et les raisons qui l’ont poussé à publier un ouvrage sur la question. Selon ses propos, ce livre vient répondre à certaines inquiétudes. A en croire ses explications, ce sont les occidentaux qui viennent souvent de chez eux pour écrire sur nos coutumes et nos traditions.
«Si c’est eux qui font ces recherches, c’est dire que c’est leur manière de vivre à eux et nous-mêmes africains, nous abandonnons notre culture et ils en font des appréhensions qu’ils veulent, au lieu de s’en préoccuper» a martelé Dr Moussa Tidjani Serpos. S’appuyant sur un exemple, l’auteur de l’ouvrage déclare qu’il regardait un jour un attroupement de Egoun-Goun où il y avait un blanc qui prenait des photos et quelques instant après, le Egoun-Goun est passé à côté d’un Européen, ce dernier disait très bas «tu n’a pas honte de chasser les petits enfants? Pour Dr Moussa Tidjani Serpos, si l’Européen a pu dire cela, c’est par rapport aux choses de chez lui. Donc pour lui, il faudrait qu’on prenne notre culture au sérieux. Moussa Tidjani Serpos explique que le Egoun-Goun, est un culte que les populations concernées rendent à leurs morts. «Le Egoun-Goun que vous voyez là, ce n’est pas le vrai Egoun-Goun. Mais le vrai Egoun-Goun est à la maison» a déclaré Dr Moussa Tidjani Serpos. Cela permet de maintenir la cohésion, la politique de la cohésion dans une collectivité. Dans la société, le Egoun-Goun, c’est un masque et quand il apparait dans le mois de mars, il est considéré comme un redresseur de tors. Le Egoun-Goun, dans une collectivité met les pendules à l’heure, a-t-il déclaré.