Suite à l’arrêt de la Cour d’appel de Cotonou du jeudi 12 juillet dernier, Victorien Attolou prend service ce jour à Porto-Novo en l’absence d’Anjorin Moucharaf.
Le baron de la ‘’Cour royale’’ du football béninois va passer la main. Moucharaf Anjorin cède, ce jour au siège de la Fédération béninoise de football, à Porto-Novo, les rênes du football au Bénin à Victorien Attolou. La route aura été un parcours épineux d’où ont surgi des cols de première catégorie. De la démission de douze (12) membres du comité exécutif d’Anjorin le 20 décembre 2010 à ce jour en passant par la rude et longue bataille des tribunaux et des textes, le Bénin aura étalé une page assez sombre de l’histoire de son football. Après près de deux ans de guéguerre où on a obstinément refusé de sauver ce qui peut l’être et de passer à l’essentiel, à l’intérêt du pays; un nouveau vent s’apprête à souffler sur une discipline budgétivore par nature surtout sous nos cieux.
Passation de charge par voie d’huissier
Et, comme tout bon citoyen béninois, le président sortant se plie à sa façon à l’arrêt de la Cour d’appel. Une fois que la notification de l’arrêt lui est parvenue, il a décidé de sa mise en application. Mais en lieu et place de Victorien Attolou, c’est à un huissier de justice que, vendredi dernier, Anjorin Moucharaf a remis les clés et autres documents de la Fbf. Raison évoquée, le président sortant devrait effectuer un voyage samedi dernier. Dans les coulisses, on apprend que le président se refuse de se présenter devant tout le monde pour une passation de service. Ayant la certitude que la Fifa et la caf vont suspendre le Bénin, Anjorin s’éclipse dans la douceur des nuits fouettées de vents frais. Et déjà, la Fifa menace avec un ultimatum de trois jours.