Djidjoho sur le redressement imposé à Cajaf-Comon : «Le redressement est fait sur des bases qui ne se justifient pas»

Après la sortie vendredi dernier du directeur général adjoint de la Dgid, Violette Djidjoho, la directrice financière et du développement de Cajaf-Comon Sa apporte ses clarifications à propos du redressement fiscal imposé à Cajaf-Comon Sa.

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«La  Dgid a imposé un redressement fiscal sur du vide à Cajaf-Comon…et refuse dans le même temps de lui payer la détaxe sans aucune forme de procès». C’est ce qu’on peut retenir de l’intervention de Violette Djidjoho, directrice financière et du développement de Cajaf-Comon Sa  sur «Zone franche» de ce dimanche sur la chaîne de télévision privée Canal3. De l’explication de l’Argentière de Comon Sa, se dégage deux types de chiffre d’affaire en ce qui concerne la comptabilité de la société. L’un taxable, chiffré à 110 milliards et l’autre non-taxable qui s’élève à 109 milliards. Concernant le chiffre d’affaire taxable, l’entreprise est à jour. Sur la période 2009-2011, Cajaf-Comon contribuant à hauteur de 12% aux recettes douanières, a déboursé plus de 80 milliards de taxe et impôts à la direction générale des impôts et domaines. «C’est donc une surprise pour nous, d’avoir un redressement de 35 milliards», a précisé Violette Djidjoho.

Le chiffre non-taxable, la pomme de discorde

Aux dires de la directrice financière de Comon Sa, le chiffre d’affaire non-taxable réalisé à l’exportation, à la réexportation et à la vente hors-taxe est le nerf de la guerre. Selon ses explications, c’est ce chiffre qui a été redressé à hauteur de 35 milliards sans aucun motif valable. Car selon ses dires, ces opérations sont faites conformément aux textes en vigueur. Elle détaille que la réexportation qui est taxée à 10,22% est faite sous escorte douanière, l’exportation vers le Nigeria est par l’administration douanière. A propos de cette exportation vers le Nigeria, Djidjoho informe que l’opération se fait suivant un arrêté ministériel l’autorisant. Cet arrêté autorise Cajaf-Comon qui paie des Tva à la réception, de se faire rembourser dès la constatation par une autorité consulaire de la sortie des produits du territoire. Et depuis toujours Cajaf-Comon, après les formalités, était remboursée. Mais curieusement depuis 2009, la Dgid refuse de rembourser sans aucune forme de procès la détaxe chiffrée à 13 milliards et cela, en violation du code des impôts. «Pis, sur une Tva qu’on nous doit, on nous redresse», s’est offusquée la directrice financière qui précise que «c’est du harcèlement pur et simple». Car dans la lettre de confirmation du redressement, aucune explication n’a été donnée. Pourtant cette situation a jeté du discrédit sur la première entreprise d’import-export de produits congelés.  Qui est désormais en veilleuse après la fermeture de ses antennes de l’intérieur du pays.

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