Mali : l’Odhp s’oppose à une intervention militaire

Sur initiative de l’Organisation de défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp), le Professeur malien  Issa N’diaye du Mp22 son invité spécial, est monté au créneau pour dénoncer la cabale qui se tramerait depuis un certain temps contre le peuple malien.

Publicité

Face à la crise qui secoue depuis un certain temps le mali, les responsables de l’Organisation de défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) ont décidé de rompre le silence. Ne voulant pas rester passifs devant les ‘’violations répétées et flagrantes’’ des droits de l’homme et de la constitution malienne ils ont invité Issa N’diaye, professeur de philosophie à l’Université de Bamako et membre du Mouvement politique du 22 mars (Mp22), un mouvement malien qui a vu le jour au lendemain du coup d’Etat. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue dans la matinée d’hier à la bourse du travail à Cotonou, le Professeur N’diaye a fait observer que la situation politique au Mali est bien plus sérieuse que ce qui se voit sur les médias internationaux. D’après lui, la démocratie malienne fort appréciée et citée en exemple par la communauté internationale n’était rien d’autre qu’une ‘’démocratie de façade’’. Les élections étaient peu crédibles et plus de ¾ des populations étaient écartées du vote. L’orateur informe par ailleurs que l’ex Président malien ne serait pas en bons termes avec l’armée de son pays, celle-ci ne bénéficiant pas de moyens matériels adéquats pour accomplir pleinement ses missions. Les jeunes recrues de l’armée étaient en effet envoyés au front avec une prime ‘’dérisoire’’ de 6000 Fcfa le mois. Mais ils étaient rapidement massacrés à coups de munitions par les rebelles Touaregs, sans bénéficier du moindre soutien de la part des chefs qui les encadraient. Devant cette situation alarmante et face au refus de collaboration avec l’armée du président Amani Toumani Touré, les soldats ont décidé d’assiéger le palais. Selon Issa N’diaye, il s’agirait d’un coup d’Etat improvisé, survenu suite à la résistance des blindés du palais présidentiel. Malheureusement, poursuit-il, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est très tôt impliquée dans l’affaire contre la volonté et les aspirations du peuple malien. Des propos du conférencier, il résulte que les Maliens ont deux exigences particulières: résoudre par eux- mêmes la crise et écarter systématiquement l’hypothèse  d’une intervention militaire dans le pays. Car, dira t-il, l’intervention militaire n’a jamais réussi à pacifier un Etat.

A préciser que le mouvement populaire du 22 mars (Mp22) regroupe une quarantaine de partis politiques, de syndicats, d’associations et de personnalités membres de la société civile malienne. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *