Polémique autour de la gestion du Parc national de la Penjari : la part de vérité du ministère de l’environnement

Depuis plusieurs mois, la gestion des ressources naturelles et plus précisément celle du Parc national de la Pendjari, suscite un certain nombre de critiques qui seraient contraires à la réalité.

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Suite aux multiples accusations portées contre le ministre de l’environnement de l’habitat et de l’urbanisme sur la mauvaise gestion des ressources du Parc national de la Penjari, le ministère tient à lever l’équivoque pour situer les responsabilités. En effet, deux mois environ après sa nomination à la tête dudit ministère, Blaise Ahanhanzo-Glèlè aurait effectué des sorties dans l’Atacora/Donga. L’objectif était de vérifier les informations faisant état de graves menaces qui pesaient sur les ressources naturelles. A cet effet, il aurait sillonné les départements de l’Atacora-Donga et du Borgou-Alibori. Sa deuxième descente du 11 Septembre 2011 lui a permis de se rendre dans le parc de la Pendjari en compagnie de quelques responsables en charge de la gestion des forêts et les maires de Kérou, Kouandé et Péhunco. Le constat de ces différentes autorités fait état de l’occupation de la zone dite tampon par des agriculteurs, des menaces sur les animaux surtout les éléphants qui font l’objet de chasse ciblée et de la descente fréquente des prédateurs dans la nature. Au terme des explications données par les uns et les autres sur le terrain pour éclairer le ministre de l’environnement, il a été convenu qu’il faut prévenir, afin d’arrêter les menaces réelles sur le parc de la Penjari, lequel attire beaucoup de touristes.
Ainsi, après la visite sur le parc, le ministre aurait convoqué une réunion avec le personnel du Cenagref en poste dans l’Alibori. A cette séance, les garde-faune ont dénoncé la mauvaise gestion du parc, l’injustice et les menaces que profère à leur endroit leur supérieur hiérarchique. Ils ont également fait part au ministre de la diminution persistante et inquiétante du nombre d’animaux dans le parc, sans oublier plusieurs mois d’arriérés de salaire qui leur sont dus. Le représentant des Avigref a déclaré que le parc de la Pendjari est constamment en danger. Le 12 Septembre 2011 à Ouassa Péhunco, les maires de Kérou, Kouandé et Péhunco ont demandé au ministre Blaise Ahanhanzo-Glèlè de parer au plus pressé pour arrêter l’hémorragie qui détruit les réserves naturelles du pays.
Face à cette situation, le ministre Ahanhanzo Glèlè aurait initié plusieurs réunions avec le cabinet ministériel, lesquelles ont permis à l’autorité de prendre la décision de nommer deux intérimaires en lieu et place des directeurs des parcs W et de la Pendjari avec une feuille de route précise. Selon le porte parole du ministère, la décision prise par le ministre n’affecte en rien le principe de la cogestion qui reste intégral. La preuve, «la réserve est surveillée par des équipes mixtes composées des agents de l’Etat et des riverains», a-t-il précisé. Il informe que le droit d’accès contrôlé aux ressources et le bénéfice à l’utilisation durable de la réserve des populations riveraines sont maintenus et sauvegardés, les bénéfices du tourisme sont partagés entre l’Etat et les populations riveraines. En somme, il invite les détracteurs du ministre à la retenue.

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