Dégradation de la voie Sèhouè-Bohicon : une véritable source d’insécurité

Nids de poule par ici, crevasses par là. La voie reliant Akassato à Bohicon, précisément à partir de Sèhouè est dans un état de dégradation avancée. A l’origine de nombreux accidents, cette voie est une véritable source d’insécurité.

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Nids de poule de diverses tailles ça et là, crevasses par ici, avec par endroit de l’eau, la voie inter-état qui mène d’Akassato à Bohicon est totalement impraticable. Selon Jean un conducteur de minibus pratiquant au quotidien le chemin, «la route est totalement gâtée». «Il n’y a plus de route», lâche un autre conducteur de «neuf places».  Cela dure depuis de nombreux mois. Désormais de Cotonou, «il est très difficile de rallier Bohicon». Avec l’état de dégradation très avancée de cette voie, «on ne compte plus le nombre d’accidents». «Aujourd’hui, il est difficile de faire la route jusqu’à Bohicon sans voir des accidents», souligne Anselme un apprenti-chauffeur.  Avec cette affirmation, l’on se rend compte des conséquences et on est à même de se demander pourquoi la rénovation de cette voie combien importante dans le trafic entre le Nord et le Sud notamment avec les pays de l’interland tarde à être une réalité.

La «démission de l’Etat» et l’entrée en jeu des populations

L’état de dégradation avancée dans lequel se trouve le tronçon Akassato-Bohicon dure depuis plusieurs mois. Et cela ne semble pas préoccuper les autorités étatiques qui remettent chaque jour «à demain» la rénovation de la voie. «Le gouvernement a carrément démissionné», attaque un conducteur de taxi qui a requis l’anonymat. Cette «démission de l’Etat» est, selon lui, à l’origine de l’entrée en jeu des populations autochtones qui font le remblai des nombreux creux jalonnant ce tronçon. «Nous remplissons les trous pour réduire la souffrance des conducteurs», laisse entendre Jérôme un jeune autochtone vu à un point de la voie remblayée. «Cet allègement des souffrances des conducteurs» est très apprécié par les habitués du tronçon qui n’hésitent pas à laisser tomber des pièces de monnaie pour leurs bienfaiteurs. Mais cette pratique, de faire un geste à l’endroit des «remblayeurs», est en train de devenir une exigence qui pourrait se révéler une véritable source d’insécurité.

Une nouvelle source d’insécurité

Par endroit, les «remblayeurs» ont érigé des barrages de fortune pour rançonner les conducteurs. Ils exigent «quelque chose» à chaque passage de véhicule. Le rançonnement obligatoire du fait de ces barrages et leurs positions inquiètent plus d’un. Certains barrages sont situés hors des agglomérations où toute possibilité de soutien en cas de braquage est inexistante. Mieux, il est impossible de discerner à distance s’il s’agit d’un barrage érigé par des autochtones ayant remblayé des nids de poule ou des «personnes  mal intentionnées à la recherche de gains faciles». Il faut dire aussi que pour «entretenir leur source de richesse», les «remblayeurs» font à moitié «le travail» qu’ils ont délibérément choisi.

Et ainsi, cette voie déjà «piège à hommes» pourrait s’avérer être une véritable source d’insécurité pour les usagers de la seule voie qui relie le Nord au Sud. «Vivement que le gouvernement tienne parole et qu’en décembre prochain les travaux de rénovation puissent véritablement débuter», lancera un passager.

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