Soutenance de thèse de doctorat à l’Uac : Elieth Eyebiyi, «digne du grade de Docteur» en sociologie anthropologie

 

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Hier, 03 octobre 2012, à l’amphi Flash de l’Université d’Abomey-Calavi, le candidat Elieth Eyebiyi a soutenu avec brio sa thèse de doctorat unique en sociologie anthropologie.

« L’invention démocratique de la lutte contre la corruption. Les mobilisations civiles de la lutte contre la corruption et l’Etat au Bénin (1990-2012)». C’est l’intitulé du sujet de thèse de doctorat unique qui a retenu hier, l’attention d’universitaires, membres de la société civile et une tête couronnée venus nombreux à l’amphi Flash de l’Université d’Abomey-Calavi. Cette thèse au sujet reconnu «transversal et d’actualité» a été présentée et soutenue avec brillance par Elieth Eyebiyi. Qui, dans une «démarche innovante» basée sur plusieurs paradigmes, a montré devant un jury composé d’éminents professeurs d’Universités africaines et européennes que la volonté étatique de lutte contre la corruption remonte à la période révolutionnaire. Une période au cours de laquelle les premiers textes ont été signés. Dans son travail, Elieth Eyebiyi est parvenu à démontrer, à l’aide d’une analyse à trois volets sur la légitimation de la corruption, la dynamique du phénomène et l’analyse des dynamiques de construction de l’Etat, que la recrudescence des scandales et faits de corruption au niveau de l’Etat central et la stérilisation des organes étatiques de répression ont conduit les acteurs de la société civile à se mettre en des groupes organisés de lutte contre la corruption.   Mais, «la pluralité d’institutions de répression» et «la fragmentation du cadre juridique» ne permettent pas de lutter efficacement contre ce phénomène qui gangrène la société béninoise. il faut dire que la corruption, «phénomène complexe et multiforme» a été très peu étudiée, donc ce «bon travail de thèse» qui se veut être une contribution à une socioanthropologie empirique de la lutte contre la corruption «vient combler un vide». Il -le travail- a le mérite de déblayer un terrain sur lequel d’autres doivent prendre corps». Le débat suscité par ce sujet d’actualité a permis de se rendre compte que la loi organique telle que conçue ne permet pas à la Haute cour de justice de fonctionner. Et, à en croire le ministre Arifari Bako, «au-delà des sanctions administratives, l’Exécutif est un vaste champ d’impuissance». Laissant ainsi, la société dans une «impuissance auto-entretenue» face à la lutte anticorruption.

Les éminents professeurs Michel Boko, Euloge Agbossou,  Albert Tingbé Azalou, le ministre Arifari Bako de l’Université d’Abomey-Calavi, Emmanuel Yenshu Vubo de l’Université Buea (Cameroun) et Jean-Pierre Olivier de Sardan (Cnrs, Paris) composant le jury, ont tous reconnu le travail de thèse de doctorat effectué par Elieth Eyebiyi de «très bonne conceptualisation théorique» avec une «bibliographie fournie» et «pertinence scientifique du sujet abordé». Ils ont donc décidé après délibération sous réserve de la prise en compte des recommandations, de déclarer Elieth Eyebiyi «digne du grade de Doctorat en sociologie anthropologie».

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