Les usagers des marchés Dantokpa et Gbogbanou étaient hier dans les locaux de la bourse du travail à Cotonou pour fustiger «les multiples injustices» dont ils font l’objet de la part des responsables de la Société de gestion des marchés (Sogema).
Ils sont montés au créneau dans la matinée d’hier à la bourse du travail à Cotonou, pour sonner la fin de la récréation. Réunis au sein de la Coordination des comités d’action des usagers des marchés du Bénin (Cocumab), les usagers du marché Dantokpa ont, à travers un point de presse, fustigé les multiples traitements «inhumains» dont ils font l’objet de la part des responsables de la société de gestion des marchés (Sogema). Cette rencontre a permis aux membres de la coordination d’analyser la situation qui prévaut actuellement au marché Dantokpa et dans les autres marchés du Bénin et de définir ensemble des approches de solution pour préserver leurs droits qui, disent-ils, sont de plus en plus violés par la Sogema. Selon la présidente de la Cocumab, Thérèse Waounwa, les vendeuses de crevettes et de poissons n’ont actuellement aucun emplacement où exercer leurs activités, depuis l’opération de déguerpissement de Xlacodji et du marché Gbogbanou. Elles errent au bord de la lagune située au niveau du 2e pont, avec tous les risques y afférents. Pourtant, dira t-elle, malgré cette précarité que vivent ces vendeuses, elles sont constamment harcelées par les collecteurs des droits de place et autres taxes. «Les nombreuses démarches entreprises auprès des autorités n’ont rien donné», a-t-elle déploré. Pis, un comité mis en place par le directeur de la Sogema leur aurait pris un million cinq cent mille Francs cfa (1.500.000.000) pour, dit-il, les installer. Mais, après avoir été plusieurs fois tournées en bourriques par les autorités, elles ont pu difficilement rentrer en possession de leurs fonds. L’autre coin de voile levé hier par la Cocumab, est le montant exorbitant (plus de 74.000.000 Fcfa) perçu chaque année par les collecteurs. A travers ce point de presse, les usagers des marchés du Bénin et ceux de Gbogbanou en particulier, crient leur ras-le-bol et prennent l’opinion publique nationale et internationale à témoin de «l’escroquerie» dont ils seraient victimes. Ils invitent tous les béninois épris de paix et de justice à les soutenir dans leurs diverses actions destinées à faire pression sur les autorités afin d’obtenir satisfaction à leurs revendications. La Coordination des comités d’action des usagers des marchés du Bénin a le soutien de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) représentée pour la circonstance par son Secrétaire général adjoint, Paul Essè Iko.
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