Allocution du Président Yayi au lancement du forum régional sur la jeunesse

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Madame et Messieurs les Ministres en charge de la Jeunesse des pays frères et amis,
Honorables Députés à l’Assemblée Nationale,

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Monsieur le Directeur Exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population,
Mesdames et Messieurs les Chefs de missions diplomatiques  et les représentants  des Organisations internationales,

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

Je me réjouis, au nom du peuple béninois et de mon Gouvernement, du lancement à Cotonou, ce jour lundi 12 novembre 2012, du Forum Régional sur la Jeunesse sous l’égide du Fonds des Nations Unies pour la Population.

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Cet événement auquel prennent part plusieurs délégations venues des pays de la sous région honore le Bénin et reste un enjeu majeur pour la Jeunesse africaine en quête d’une nouvelle dynamique pour l’avenir et son plein épanouissement.C’est pourquoi, je voudrais d’abord témoigner la reconnaissance de mon pays et de l’Afrique à tous les acteurs ayant rendu possible la présente manifestation.Mes remerciements s’adressent surtout au Professeur Babatunde OSOTIMEHIN, Directeur Exécutif du FNUAP pour son implication personnelle dans la réussite de cette manifestation et sa présence effective à Cotonou en cette heureuse occasion.

Je salue également tous les délégués venus à Cotonou, particulièrement les ministres en charge de la Jeunesse de la  Guinée Conakry, du Burkina Faso, du Togo, du Mali, ainsi que les Représentants résidents du système des Nations Unies dont l’expertise et la participation active aux présentes assises feront de ce Forum e un tournant décisif dans le combat que mènent nos Etats dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des femmes et des jeunes.

Mesdames et Messieurs,
Point n’est besoin de revenir sur le lien étroit existant entre la population, le développement durable, et les droits de l’homme. En effet, la Conférence internationale sur la Population et le Développement  tenue au Caire en 1994 a consacré les relations d’interdépendance entre le développement, la santé, la reproduction et l’égalité entre les hommes. Cette reconnaissance nous encourage à avancer résolument vers l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement lié à la population. L’un des défis majeurs  auxquels nos pays sont toujours confrontés reste le lourd fardeau de la mortalité maternelle et infantile, dont les statistiques ne sont guère reluisantes et nous interpellent tous.
Vous comprenez donc l’importance que l’Union Africaine accorde à la Campagne d’Accélération pour la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA), lancée le 07 mai 2009 lors de la quatrième session de la Conférence des Ministres de la Santé de l’Union Africaine. Je tiens à réaffirmer ici l’engagement des Etats membres de l’Union Africaine pour accélérer les actions visant l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement à l’horizon 2015.

C’est ici le lieu de rappeler que la semaine de la CARMMA a été instaurée au Bénin depuis l’année 2010 et dont je suis heureux de lancer sa troisième édition.
A cette occasion, je voudrais féliciter et remercier tous nos partenaires, en particulier ceux qui nous accompagnent dans le combat pour l’amélioration de la santé de nos populations.
La campagne d’accélération pour la réduction de la mortalité en Afrique (CARMMA) dont l’objectif essentiel est de mettre fin à la tragédie que subissent les femmes en donnant la vie vise à renforcer le leadership et l’engagement des dirigeants politiques pour mobiliser les ressources et les moyens en vue de la réduction de manière significative du taux de la mortalité infantile et maternelle tant au niveau national, régional que continental.

En ma qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, j’accepte de faire le plaidoyer pour des dispositions à prendre en vue de l’inscription des préoccupations liées à la mise en œuvre de cette campagne à l’ordre du jour de notre prochaine session.

Permettez-moi aussi, d’exprimer  toute  ma gratitude  au Directeur Exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’appui  technique et financier que son institution apporte aux pays du continent en vue de lever les obstacles qui empêchent l’atteinte de l’Objectif du Millénaire lié à l’amélioration de la santé maternelle.
Je saisis cette opportunité pour saluer le dynamisme et la qualité de la coopération entre  le FNUAP et le Benin.

Monsieur le Directeur Exécutif,Mesdames et Messieurs ;
La conférence régionale de Cotonou s’inscrit dans le cadre des préparatifs du Forum Mondial de la Jeunesse prévu à Bali, en Indonésie en décembre 2012. L’Afrique sera présente à ce rendez-vous d’échanges et de partage. Elle y sera en acteur privilégié, décidé à faire entendre la voix de sa jeunesse, une jeunesse dynamique et pleine d’initiatives novatrices. A cet instant précis, il me plait de souligner que l’heure a sonné pour que la jeunesse africaine prenne en main son destin. Pour ce faire, nous avons le devoir de lui donner une formation technique et professionnelle afin qu’elle soit capable d’affronter les défis de la mondialisation et de s’adapter aux exigences des nouvelles mutations et innovations dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. C’est dans cet esprit que l’Union Africaine a adopté la Charte Africaine de la Jeunesse, cadre par excellence de définition des orientations continentales dans le cadre de la résolution des grands défis auxquels la jeunesse africaine reste confrontée.

Je sais et je reste convaincu, au regard de la qualité des participants ici présents, que les conditions optimales sont remplies pour articuler, au sortir de ces trois jours d’échanges, des recommandations pertinentes, réalistes, adaptées au contexte africain et directement exploitables sur l’échiquier international et qui contribueront au succès du Forum mondial de Bali en décembre prochain.

En ma qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, avec l’Union Africaine et les Nations Unies, nous sommes tous décidés à œuvrer au relèvement des défis auxquels la Jeunesse est aujourd’hui confrontée, notamment les défis liés aux actions prioritaires du Programme mondial pour la Jeunesse.

Vous les connaissez tous. Point n’est donc besoin de les citer. Toutefois, permettez-moi d’insister sur quelques défis spécifiques :

–         Le défi lié à l’autonomisation des jeunes par une éducation appropriée et l’emploi pour tous,

–         Le défi lié à la promotion de la santé de la reproduction des jeunes et des adolescents,

–         Le défi lié à la lutte contre la toxicomanie et la délinquance juvénile.

Je saisis cette heureuse occasion pour lancer un vibrant appel à la Jeunesse africaine afin qu’elle se prémunisse contre les fléaux contemporains de l’extrémisme, de l’intolérance religieuse, de la violence gratuite et du terrorisme.

Je vous convie jeunes africains, à mettre au centre de vos idéaux la défense des valeurs cardinales de démocratie, de paix, de stabilité, de respect du bien public, de patriotisme, de l’esprit citoyen et de contribution à l’édification de l’Etat de droit et à la promotion de la bonne gouvernance.
En somme, engageons nous tous pour la promotion des valeurs spirituelles, éthiques et morales.

C’est avec cette confiance retrouvée en nous-mêmes et en la jeunesse africaine que je déclare ouverts les travaux du Forum Régional sur la Jeunesse.
Vive la Jeunesse africaine pour que vive l’Afrique,Vive la coopération internationale au service du développement,Vive le Bénin,Je vous remercie.

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