Me Agbo joue sa liberté les 05 et 12 décembre

Me Lionel Agbo a comparu ce mercredi au tribunal de première Instance de Cotonou pour se défendre de la plainte porté contre lui par le Président Boni Yayi pour offense à sa personne.

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Comme par coïncidence, c’est le 12 décembre 2012, (12.12.12), trois fois douze, que le fond du dossier «offense au Chef de l’État » Sera abordé. Le prévenu n’est personne d’autre que Me Lionel Agbo, ancien porte-parole de la présidence de la République, conseiller spécial du Chef de l’État et conseiller à l’autorité transitoire de régulation des postes et télécommunication. C’est, en effet, à cette date que le juge a renvoyé le dossier après une audience de plusieurs heures hier au tribunal de première instance de Cotonou. «Renvoi ultime au 12 décembre 2012 pour réquisitoire, plaidoiries et pour être délibéré», a déclaré le juge en charge de cette affaire dans laquelle l’avocat-politique est poursuivi pour ses propos sur « la corruption dans l’entourage du Président de la République »

Le renvoi a fait suite à une «remise en cause pour la comparution des témoins et la production de pièces», sollicitée par les avocats de la défense. Ceux-ci ont évoqué des préalables qui, selon eux, devraient être réglés avant tout débat de fond. Il s’agit notamment de l’exception d’indivisibilité et le refus de la double poursuite, et du respect des mesures protectrices de la défense. Les avocats de Me Agbo, ont réclamé que les deux dossiers dans lesquels leur client est poursuivi (offense au Chef de l’État et diffamation), soient joints dans leur corpus. Ils ont aussi demandé la comparution des témoins. Ce sont le Chef de l’État et ses collaborateurs plaignants : la directrice de cabinet, Véronique Brun Hachemé, le secrétaire général de la présidence, Emmanuel Tiando et le secrétaire général du gouvernement, Eugène Dossoumou.

De la défense à l’accusation

Pour l’accusation, tout cela est du dilatoire visant à empêcher l’évolution du procès. «Nous sommes dans le cadre d’une procédure d’offense et aucune pièce ne saurait soutenir l’offense », a contre-attaqué l’un des avocats du Président Yayi. Selon eux, nous sommes dans un cas de diffamation. Et en la matière, la loi demande que le dossier soit réglé dans un délai de 45 jours. Après plusieurs suspensions, le juge a, pour trancher, donné rendez-vous à toutes les parties dans deux semaines.

Se prononçant sur la corruption dans l’entourage du Président de la République, Me Agbo avait déclaré que le chef de l’État «sait que je sais qu’il sait que je sais». C’était au cours d’une conférence de presse tenue le 18 septembre dernier. Pour les propos sur le même sujet, Me Agbo est cité dans un dossier de diffamation. Il sera débattu ce mercredi 05 décembre. L’audience sera aussi consacrée au réquisitoire et aux plaidoiries. Les audiences des 05 et 12 décembre sont donc déterminantes pour la liberté de Me Lionel Agbo.

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