Un «Vox Populi» pour la restauration de la démocratie au Bénin

Réunis au sein d’une association dénommée ‘’Vox Populi», des jeunes s’engagent pour une pratique saine de la politique au Bénin, avec à la clé une véritable contribution du peuple au débat politique. Découverte.

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Le jeu démocratique au Bénin est caractérisé par l’affairisme politique, le régionalisme. Selon des observateurs avertis de la vie politique du pays, pendant les élections, les gens votent pour l’argent et le sang. C’est révoltés contre ces tares de la démocratie béninoise et déterminé à inverser cette tendance que des jeunes Béninois ont créée ‘’Voix Populi'' ". Hier, dans un restaurant sis sur l’esplanade du Stade de l’amitié de Kouhounou, des membres du bureau de cette association de jeunes se sont entretenus, pendant un peu plus d’une heure, avec des hommes des medias pour partager avec ceux-ci leurs visions. Table vide, échanges riches : exposé éloquent, questions pointues, réponses concises, commentaires pertinents. Selon son coordonnateur, Bruno Ahouamagnagahou, Vox Populi entend œuvrer pour la restauration de la démocratie béninoise, puis permettre au peuple d’être souverain à travers sa contribution au débat politique. «Vox Populi veut faire en sorte qu’il y ait une nouvelle ère politique au Bénin. Faire la politique mais la faire bien», a affirmé ce révérend pasteur, par ailleurs activiste politique. Il s’agit de «transformer le peuple en militant» pour qu’il cesse d’être celui dont ne se souviennent les hommes politiques qu’en période électorale.

Pour la secrétaire générale, Mariette Hounkpo, Vox Populi se résume en «un creuset d’échange et d’éveil pour que la population cesse de voter l’argent et le sang, mais vote pour les idées et le projet de développement.» Sa stratégie : les débats grand public à ciel ouvert sur tous les sujets d’intérêt touchant à la vie du citoyen dans la cité. Sa zone d’intervention : Cotonou, puis toutes les communes du Bénin progressivement. Sa cible : les populations à la base : Rurales, analphabètes. Son financement : contributions des membres, dons de personnes de bonne volonté. N’y a-t-il pas là un risque de vendre son âme au diable? «Non!», ils rassurent. En dehors du coordonnateur et du secrétaire général, le bureau de vox populi se compose d’une chargée à la communication, un chargé à l’organisation et d’une chargée des ressources financières. Leur baptême du feu sera un débat grand public sur la traque au kpayo. C’est pour ce week-end à Abomey-Calavi.

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