Bilan de l’année 2012 (partie 2) : l’année des scandales, des règlements de compte et des complots au Bénin

Eclatements de scandales, règlements de compte, complots, acharnements contre des hommes d’affaires…, l’année 2012 qui prend fin a été simplement celle des affaires les plus ignobles.

Publicité

L’économie béninoise, comme tous les autres secteurs sociaux, en ont reçu les contre coups. L’année 2012 a été l’année « Yayi ». C’est l’année où la République a connu ses pires problèmes de gestion avec l’éclatement des scandales et des complots de toutes sortes. Paradoxalement c’est l’année où son Président Boni Yayi a connu une année merveilleuse et pleine de succès personnels. Au début de l’année, il a été élu Président en exercice de l’Union africaine(Ua).  Le Chef de l’Etat  a bourlingué dans tous les pays du monde avec ce titre. On l’a vu au sommet du G8 avec les Chefs des Etats les plus influents au monde. On l’a vu un peu partout. Au Bénin, 2012 a été l’année où il a obtenu le ralliement tacite du Prd, bien que ce parti se soit déclaré de l’opposition. Il a réussi aussi à se « débarrasser » de Patrice Talon, son « ennemi » le plus sérieux. Accusé de vouloir empoisonner Boni Yayi, il a été contraint à l’exil. Le 1er Août 2012, il a mis le feu à la poudrière en faisant des déclarations incitant à la partition du pays. Mais en dehors du Chef de l’Etat, l’économie a fortement reculé. Le Chef de l’Etat ne s’en est pas caché en disant que « le Bénin est le dernier de la zone Uemoa ».

Pvi, la malédiction de l’année

Le Programme de vérification des importations (Pvi) de nouvelle génération mis en place à quelques mois de l’élection présidentielle de 2011 pour la vérification des importations et la lutte contre la fraude douanière, a connu des soubresauts avant de finir dans les ténèbres de l’histoire. Le 07 Mai 2012, le contrat Pvi entre l’Etat et Bénin Control a été suspendu. Après plusieurs enquêtes, le gouvernement a constaté que Bénin Control avait commis des impairs juste après avoir gagné le marché. Quelques semaines plus tard, le contrat a été définitivement annulé. Les douaniers qu’on a accusés naguère de vouloir faire torpiller le Pvi sont encore appelés à la rescousse pour continuer la perception des taxes de douane.  Les vérifications sont arrêtées alors que Bénin Control a fermé ses portes à plus de 600 agents.

Le coton

A peine a-t-on fini de parler du Pvi, une autre affaire subsiste : le coton. Le gouvernement aurait manqué d’intrants pour lancer la campagne cotonnière 2012-2013.  Pour sauver les meubles, le gouvernement court dans tous les sens, mais hélas. Patrice Talon verrouille le secteur. Le gouvernement a été obligé de se transformer en braqueur pour aller arraisonner les intrants de Talon au terminal à conteneurs d’Allada et en haute mer. Depuis, la filière coton connaît d’énormes déboires, malgré l’intervention personnelle du Chef de l’Etat. 

Arrestation de Patrice Talon

Le 26 Avril 2012, Patrice Talon est arrêté. Ce jour, il s’est rendu au commissariat central de cotonou pour s’enquerir de la situation d’un de ses collaborateurs arrêtés la vieille  pour l’affaire des subventions. Arrivé sur les lieux, il est aussi mis aux arrêts et présenté au procureur le 27 Avril, avant d’être relaxé. Le 09 Août, sous les auspices d’un sénégalais, Yayi rencontre Talon. Mais hélas la rencontre n’a duré que quelques minutes et la réconciliation annoncée n’a pas eu lieu.

Publicité

Le crash médiatique du 1er Août

Le Bénin vivait dans une morosité inquiétante. Le soir du 1er Août 2012, il est annoncé que le Chef de l’Etat  va donner une interview. Mais à la place d’un discours qui rassure son peuple, le Chef de l’Etat a joué au pyromane tout le temps, prônant la partition du pays et menaçant les opposants d’être des « petits ». Cette interview a donné naissance à de vives contestations dans le pays.

Empoisonnement

C’est au cours d’une conférence de presse tenue le 21 Octobre 2012 que le Procureur de la République et le Commissaire central de Cotonou ont annoncé cette mauvaise nouvelle. Des proches du Chef de l’Etat dont son médecin personnel, sa gouvernante et un de ses anciens ministres, sont soupçonnés et arrêtés. Talon accusé d’être le commanditaire est devenu l’ennemi national. Depuis, l’affaire connaît rebondissement sur rebondissement mais la thèse de l’empoisonnement ne semble pas trop émouvoir les Français.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité