L’Etat major satisfait, le Kpayo toujours dans les rues

Les propos du chef d’État-major général des forces armées béninoises lors de la dernière rencontre du haut commandement militaire avec le Chef de l’État, relative au bilan à mi-parcours de la lutte déclenchée contre les vendeurs d’essence frelatée, semblent contraster avec les réalités du terrain.

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Emanuel Akpona, a en effet affirmé que les statistiques sont très élogieuses et que plusieurs bidons d’essence ont été arraisonnés par l’armée béninoise.

Et pourtant…

Interdit de vente par le Président de la République, boni Yayi, depuis sa dernière rencontree avec les femmes bénéficiaires du microcrédit aux plus pauvres, l’essence frelatée continue de courir les rues des principales villes du Bénin. Dès les premières heures de la prise de cette décision combien salutaire, les contrebandiers ont semblé se plier aux ordres du chef. Les artères ont été désertées et les stations ont failli être confrontées à une nouvelle crise de rupture de carburant. Puisqu’elles étaient prises d’assaut par les consommateurs qui fuyaient le coût exorbitant du Kpayo qui est remonté jusqu’à 1000 Fcfa. Mais ce «calvaire» n’aura duré que quelques jours. De 1000 Fcfa, le prix du Kpayo a chuté à 700 Fcfa, puis 650 Fcfa pour enfin revenir à son prix normal, 550 Fcfa «et même 450 Fcfa», selon les témoignages d’un habitant de la ville de Porto novo. Même si l’affluence des vendeurs aux abords des rues a apparemment baissé – puisqu’il y en a qui exposent quelques bouteilles vides sur leur étalage alors qu’en réalité, ils en ont en quantité suffisante – cette nouvelle décision du Chef de l’État n’a pas émoussé l’ardeur des lobbies, les têtes pensantes du système qui continuent de fournir ce «marché noir».

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