En soutien à tous les travailleurs en lutte : la Cstb en grève de 72 heures dès ce jour

(Le ministre Soumanou opposé, appelle à une prise de conscience) Les travailleurs réunis au sein de la Cstb entament, à compter de ce jour une grève de 72 heures renouvelables pour dénoncer un certain nombre de choses et exiger la satisfaction des revendications de tous les travailleurs en lutte.

Publicité

Pendant les 72 prochaines heures à compter de ce mardi 04 décembre 2012, les travailleurs du Bénin ne seront pas à leurs postes. Pas parce que ce sont des jours fériés, encore moins des jours chômés par l’Etat central, mais pour répondre à l’appel de leur Confédération syndicale. La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a en effet décidé d’une grève de protestation de 72 heures renouvelables. Cela, eu égard à «l’échec retentissant des dernières négociations Confédérations syndicales/gouvernement» sur les revendications de certains travailleurs notamment ceux de l’enseignement, du Fuoss et du Cosynap qui ont été victimes de défalcations «illégales» sur salaire pour fait de grève. Et considérant l’érosion quotidienne des acquis essentiels des travailleurs, les graves atteintes aux libertés fondamentales et syndicales, les lois scélérates contre les grèves, les interdictions de marches et autres manifestations des travailleurs et du peuple. Dans les «considérant» de la motion de grève, les travailleurs réunis au sein de la Cstb, solidaires avec tous les travailleurs en lutte, dénoncent la politique liberticide, d’intimidation, apatride et affameuse du gouvernement de la «Refondation». La grève de protestation de la Confédération syndicale des travailleurs vise la satisfaction des revendications des travailleurs. Entre autres revendications, les travailleurs exigent le respect scrupuleux des libertés fondamentales, l’arrêt des licenciements abusifs dans les entreprises publiques et privées, la restitution des prélèvements illégaux sur salaires des travailleurs du Cosynap, du Fuoss et des enseignants, effectués par le Gouvernement pour fait de grève. La Cstb exige également l’extension de la jouissance aux enseignants du décret n°2011-505 du 05 août 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des Agents de l’Etat. Les travailleurs demandent aussi la lumière dans les scandales actuels notamment l’affaire Dangnivo, filière coton…

Les travailleurs réunis au sein de la Cstb mettent en garde le gouvernement contre toute forme de provocation et le rendent responsable des déconvenues qui découleraient de la-non satisfaction de leurs revendications.

«La solution n’est pas dans les débrayages»

Le ministre Alassane Soumanou Djimba de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique, de la reconversion et de l’insertion des jeunes a réagi hier à la motion de grève de la Cstb. Dans un élément audiovisuel passé sur plusieurs chaînes de télévision nationales, le ministre a affiché son opposition à l’implication des enseignants dans les mouvements de grève. Il affirme que la motion ne prend pas en compte les préoccupations de l’Ecole. Et au Directeur de Cabinet du ministre de préciser que «ce sont des préoccupations d’ordre général». «On ne peut pas demander aux enseignants de vider les salles» pour des affaires qui ne concernent pas l’Ecole. «Est-ce que les enseignants et les enfants doivent attendre que la justice se prononce sur les dossiers Cen-sad, Icc et autres pour reprendre le chemin de l’école ?», s’est indigné le ministre qui attire l’attention sur le fait qu’«on n’a pas fini de régler un problème de grève pour lequel les enseignants ont été défalqués et on veut aller à une autre grève». En tout cas le ministre Soumanou qui pense que «la solution n’est pas dans les débrayages», déconseille cela.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité