Exposition «Fâ, langage des dieux» : Laudamus Sègbo livre ses vibrations et approches du Fâ sur toiles

 

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Le plasticien béninois Laudamus Sègbo expose depuis le samedi 15 décembre 2012 et ce, jusqu’au 02 janvier prochain, une exposition dénommée «Fâ, langage des dieux» fait d’une quarantaine de toiles, les uns abstraits et les autres figuratifs, à travers lesquelles l’artiste exprime aussi bien dans la forme que dans la couleur, ce qu’il ressent pour le Fâ.

Au Coco Coctktail dans la Haie vive à Cotonou. Le peintre Laudamus Sèglo amène le visiteur dans l’univers du Fâ. «Le langage des dieux à travers lequel les forces des matières et les vibrations s’expriment», selon l’artiste. Sur des tableaux suspendus aux murs du restaurant, le peintre  “favi’’ (fils du Fâ) laisse librement s’exprimer ses vibrations et son approche du Fâ. C’est dans le cadre d’une exposition dénommée «Fâ, langage des dieux» dont le vernissage a eu lieu le samedi 15 décembre 2012. Elle est placée sous le signe du Fâ, dont le commentaire renvoie au signe des créateurs d’œuvres d’esprit, le signe de ceux qui savent écouter et interpréter la nature.

Le retour à une valeur autrefois méprisée…

A travers cette exposition, le prince de Savalou signale son rattachement à une source qu’il avait abandonnée. «J’ai reçu le Fâ à mon enfance mais je l’ai abandonné à un moment. Aujourd’hui, je suis revenu au Fâ», explique l’artiste. Et pour cause! «Aujourd’hui, certains doigtent le Fâ comme ce qu’il faut supprimer. Moi, j’ai traversé beaucoup de choses. Elles m’ont révélé que le Fâ a toujours ses forces et puissances.» Laudamus déclare: «Le Fâ m’a parlé et j’ai peint ces toiles». Que ça soit l’abstrait ou le figuratif, les tableaux ont subis l’influence du signe divin sur lequel l’artiste est né. Laudamus met l’accent beaucoup plus sur la forme et la couleur qui sont révélatrices de ce que le Fâ lui aurait dit et de ses connaissances sur le Fâ en tant que “favi’’. «Je suis né sous le signe des couleurs. Je suis sègbolissa», révèle le plasticien.

…mais toujours collé aux 4 éléments de la nature

Même s’il s’est trouvé une nouvelle source d’inspiration, Laudamus Sègbo reste toujours accroché aux quatre éléments fondamentaux de la nature qui ont été jusque là, les piliers de ses créations artistiques. Le Fâ, à l’en croire, regroupe la terre, l’air, l’eau et le feu. Autour de ceux-ci, qui sont les grands dieux, explique l’artiste, tournent les autres dieux non moindres. Aussi, Laudamus  Sègbo, reste-il attaché à la femme dans son art. Elle y est également présente dans la présente exposition.

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La première d’une série

«Fâ, langage des dieux» n’est qu’une première partie d’un lot de 500 toiles, fruits de deux ans de recherche sur le Fâ. L’artiste annonce après la clôture, le 2 janvier 2013, de cette phase de la quarantaine, une deuxième exposition sous l’appellation «Gbé». «On ne peut pas parler de Fâ sans parler de Gbé, le langage, la parole, le savoir» soutient-il.

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