Journée mondiale du sida : Boni Yayi réaffirme son soutien à la réponse nationale

L’esplanade du stade de l’amitié a abrité ce samedi 1er décembre, les manifestations officielles marquant la célébration de la journée mondiale du Sida, Éditions 2012.

À l'instar de la communauté internationale, le Bénin n’est pas resté en marge des manifestations marquant la célébration de la journée mondiale du sida, Éditions 2012. Ayant pour terme, « zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida», l’évènement a réuni ce samedi 1er décembre, sur l’esplanade du Stade de l'amitié, les acteurs du sous-secteur de la santé, lutte contre le VIH / Sida. Il s’agit entre autres, des partenaires financiers et techniques, le représentant de l’Onusida au Bénin, les organisations non gouvernementales intervenant dans le domaine, quelques personnes vivant avec le VIH/ sida (Pvvih), le ministre de la santé et quelques-uns de ces pairs ministres.

C’est en présence du Chef de l’Etat Béninois, Thomas Boni Yayi, que les manifestations marquant cette commémoration se sont déroulées. Dans son allocution, le Chef de l’Etat béninois, Président du Comité national de lutte contre le sida (Cnls), après avoir remercié les partenaires techniques et financiers, est revenu sur la situation actuelle de la pandémie du Sida au Bénin. A l’en croire, «environ trente mille Béninois vivant avec la maladie du Sida ont besoin de soins. Mais seulement, vingt trois mille en reçoivent actuellement». Il a alors promis d’œuvrer  pour faire prendre en charge le reste des nécessiteux de traitement. En sa qualité de Président de l’Union Africaine, il a fait un plaidoyer à l’endroit des partenaires en faveur de tout le continent. «Je voudrais demander aux partenaires internationaux de nous soutenir davantage», a indiqué le Président de la République. Aussi, a-t-il annoncé, l’installation prochaine d’une industrie de fabrication d’Anti-rétro Viraux (Arv) sous-régionale sur le continent. « Je suis en train de négocier avec les partenaires sud-africains pour qu’ils nous aident à installer une industrie de médicaments génériques et des Anti-Rétroviraux dans la sous région», a-t-il laissé entendre. Cependant, pour couronner ses efforts dans la lutte contre le sida au Bénin et ceux des partenaires, un trophée d’encouragement lui a été décerné pour le compte des partenaires, au nom de la Nation Béninoise. Les manifestations ont pris fin sur la visite de stands abritant des expositions ayant trait à la lutte contre le Vih / Sida  par le Chef de l’Etat, Boni Yayi et ses invités.

Installation d’usine d’Anti-Rétro viraux (Arv) dans la sous-région : le bout du tunnel reste loin

Si depuis quelques mois, la chose est assimilable à une rumeur, elle est désormais une information confirmée par le premier des Béninois, garant de l’éradication du VIH/ sida au Bénin, en sa qualité de Président du Comité National. «Je suis en train de négocier avec les partenaires sud-africains pour qu’ils nous aident à installer une industrie de médicaments génériques et des Anti-Rétroviraux dans la sous-région», a laissé entendre le Président de la République du Bénin, Thomas Boni Yayi. C’était ce samedi sur l’esplanade du Stade de l’amitié devant les acteurs directs et indirects de la lutte contre le VIH/sida, à l’occasion des manifestations. Voilà une information qui doit réjouir plus d’un. Ceci, compte tenu de la rupture répétée et très criarde des Anti-Rétroviraux au Bénin.
Si l’initiative semble bien louable, elle ne saurait être considérée comme un acquis si elle n’est matérialisée. L’on doit alors se garder pour l’instant d’applaudir car une affaire de santé est plus capitale qu’une affaire politique à laquelle l’on peut se laisser aller aux émotions et au populisme. Cependant, il n’est qu’un secret de polichinelle, que parler du VIH/sida ou du moins, de lutte contre le VIH/sida, revient à parler d’intérêts et de moyens. Il est alors légitime de se demander, si le Bénin ou la sous-région ouest-africaine a les moyens de sa politique. Sinon, l’on risque encore d’assister à des concessions pouvant compromettre les acquis actuels de la lutte contre l’infection au Bénin et dans certains pays de la sous-région. Dans tous les cas, le bout du tunnel est encore loin, car il faudrait une négociation sans failles qui ne devraient nuire plus tard. Mais prenant l’initiateur de ce projet à sa bonne foi, l’on ne peut qu’attendre impatiemment, l’implantation de cette usine qui va favoriser l’éradication du mal du continent.

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