Société: Gagner du temps… pour pouvoir travailler!

Qu’est-ce donc cette notion si importante qu’elle est devenue une obsession pour tous les professionnels, cadres, employés, ou même les «petits agents» ?

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Qu’est-ce donc ce concept si précieux qu’il soit devenu primordial de bien le gérer ? Est-ce un bijou, est-ce de l’argent ? C’est bien plus que ça ; et c’est pourquoi les Anglo-saxons disent, à juste titre, en parlant de temps : « Time is money » ! Il s’agit pour nous donc de savoir comment gérer ce capital, pour ne pas le perdre, pour qu’il ne nous échappe pas. Le temps est donc un capital à gérer !

D’où vient le concept de temps ?

Avant d’aborder la gestion managériale du temps, il convient de mieux comprendre la notion. Or, nous avons affirmé précédemment qu’il était difficile de donner une définition de la notion, et nous avons refusé d’essayer en nous tournant du côté du management pour vous apporter les « trucs et astuces », les outils pour réussir la gestion du temps. Après réflexions supplémentaires, nous nous sommes convaincu du fait que, si on ne comprend pas vraiment les tenants de la notion du temps, on ne saurait passer valablement à ses aboutissants, c’est-à-dire à sa gestion.

La perception du temps ne date pas d’aujourd’hui. Depuis les temps immémoriaux l’homme a senti la nécessité d’instituer un concept qui lui servirait de guide dans l’immensité de son espace : le temps. Au départ donc, le temps était étroitement lié à l’espace. Les anciens parlaient d’espace-temps.  Tandis que l’espace était pressenti comme infini, les anciens, en observant la succession des jours et des nuits, ont compris qu’il ne saurait en être de même pour le temps ; car il s’égrène inexorablement. Le jour précède la nuit, la nuit succède au jour et ainsi de suite. Dans cette succession inexorable de jours et de nuits, l’homme a compris qu’il lui fallait se doter de repères afin de se mouvoir dans le temps, à défaut de l’arrêter. C’était la naissance de la mesure du temps, d’abord avec les horloges solaires, puis par les clepsydres et les sabliers…

Le temps défini par les grands auteurs

Selon Einstein, le temps n’est qu’une mesure de l’espace en fonction d’un mobile. Le temps est lié au mouvement. Ainsi, celui qui ne fait rien, qui ne bouge pas ne peut pas appréhender le temps.

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Pour Lamartine et Ronsard, le temps est une unité autonome dont l’écoulement est incessant et irréversible. Ainsi, les deux auteurs affirment qu’il n’existe aucun lien entre l’homme et le temps ; la citation de Lamartine ci-après illustre bien cette position : « L’homme n’a pas de ports, le temps n’a pas de rives, il coule et nous passons. » Quant à Hegel et Heidegger, ils ont une conception plus moderne et plus objectif du temps, plus proche de la définition scientifique d’Einstein. Selon ces auteurs, le temps est la condition essentielle de l’existence humaine ; et comme l’explique si bien Hegel : « Il n’y a de temps que dans la mesure où il y a histoire, c’est-à-dire existence humaine… L’Homme est dans le Temps, et le Temps n’existe pas en dehors de l’Homme : l’Homme est donc le Temps et le Temps est l’Homme ».

Une synthèse : Le temps est intrinsèque à l’homme ; c’est un concept étroitement lié à l’existence humaine. Mais il n’appartient qu’à l’homme qui bouge, qui évolue, qui grandit, qui agit.

Personne ne peut travailler sans gagner du temps

Par convention, une journée est répartie de la manière suivante : huit (08) heures de travail ; huit (08) heures de sommeil ; et huit (08) heures de repos et loisirs. Si nous sommes d’accord sur cette répartition conventionnelle de la journée, alors prenez vos calculettes et faisons un petit calcul.

Une année compte 365 jours.  Retranchez 08 heures de sommeil par jour, soit 2.920 heures ou 122 jours ; reste 243 jours.  Retranchez 08 de repos par jour, soit 122 jours ; reste 121 jours.  Retranchez les 52 week-ends (samedi et dimanche), soit 104 jours ; reste 17 jours.  Retranchez une «heure perdue au téléphone» chaque jour, soit 365 heures en une année ou 16 jours ; reste un seul jour de travail pour toute l’année. Or ce seul jour de travail est justement au 1er mai ! Conclusion, personne ne travaille réellement, mais tout le monde se réclame le droit de jouir du 1er mai, fête du travail.

De cette petite anecdote, nous devons tirer les leçons suivantes : Ceux qui travaillent dorment moins. Ceux qui travaillent se reposent moins. Ceux qui travaillent ne perdent pas du temps au téléphone. Mieux, ceux qui travaillent savent gagner du temps.

C’est fort de cette conclusion que nous allons maintenant rentrer de plain pied dans le management avec ses exigences de gestion du temps. Retrouvons-nous dans la dernière partie de cette tétralogie sur le temps, pour que désormais, chaque citoyen puisse adopter de bonnes habitudes de gestion du temps, en se débarrassant des mauvaises.

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