Les 29 et 30 novembre derniers, a eu lieu le 3ème congrès du Synere-Bénin. Le congrès qui coïncide avec la célébration du 10ème anniversaire du syndicat, a été l’occasion pour les congressistes de renouveler leurs responsables mais aussi de se pencher sur le «renouveau» de l’École béninoise qui se meurt.
Baisse de niveau, perte des valeurs morales et éthiques. L’École béninoise dont le ciel est de plus en plus sombre, se meurt. Cela, dans la plus grande indifférence. C’est pour «donner l’alerte et secouer la léthargie des différents acteurs» que le Syndicat national des enseignants pour le renouveau éducatif au Bénin (Synere-Bénin) a choisis pour son troisième congrès ordinaire, de réfléchir sur «Les scènes d’École qui nuisent à l’école béninoise». Dans son allocution d’ouverture des travaux qui a eu pour cadre la salle de conférences de la Sonacop, le secrétaire général du Synere-Bénin, Anselme Amoussou, est revenu sur les comportements des apprenants, des enseignants, des parents d’élèves et aussi et surtout de l’administration qui «tuent» l’école. Absentéisme, manque de conscience professionnelle, harcèlement des apprenants, sont autant de comportements des enseignants qui, avec la démission des parents, la gratuité «improvisée» de l’école, la décision «incongrue» d’interdire le redoublement en classe de Ci et 6ème, la prolifération d’universités publiques sans enseignants et les tournées de dénigrement contre les enseignants, participent à l’exécution criminelle du système éducatif béninois. Dans l’optique de voir ces comportements disparaître, le Sg Amoussou a réaffirmé l’engagement du Synere-Bénin.
Dans la voie de la défense conséquente de l’école…
Pour sauver l’école du naufrage programmé, «il faut que chaque enseignant se convainc que l’école béninoise doit redevenir un sanctuaire». Engagé dans la croisade pour «vaincre à nouveau la fatalité», le Synère-Bénin invite tous à se transformer en pionniers de cette noble cause pour l’avenir de notre pays.
…et de la fonction enseignante
Si le Synere-Bénin, fidèle à son option de syndicalisme intelligent et indépendant, est intransigeant pour sauver l’école de son mal-être, il est encore plus ferme quand il s’agit de défense de la fonction enseignante. Encore que le contexte social actuel est marqué par l’échec des négociations gouvernement/centrales syndicales et la «rupture du dialogue». C’est pourquoi, le sg du syndicat a appelé les congressistes à porter leurs réflexions sur les stratégies et formes de résistances les plus efficaces pour les luttes futures qui s’annoncent. Dans ce même élan, le secrétaire général Dieudonné Lokossou de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) qui a réaffirmé le soutien de sa Confédération, a félicité les congressistes pour leur «parcours impressionnant» en si peu de temps. Avant d’appeler tous les travailleurs à resserrer les rangs pour former un bloc afin de redonner au travailleur béninois, la place qui est le sien.
