Plus qu’un jour pour que débute la grande messe continentale de football au son des Vuvuzélas. Toutes les équipes qui devront prendre part à cette 29ème édition de la Can qu’accueille l’Afrique du Sud (19 janvier – 10 février 2013) ont foulé le sol des Bafana-Bafana.
Alors, terminons notre revue des groupes par le groupe D. Basé à Rustenburg, le groupe D de la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des nations est composé de la Côte d’Ivoire, vainqueur en 1992 et finaliste malheureux de la dernière Can, de la Tunisie, de l’Algérie et du Togo. Les Eléphants partent avec les faveurs des pronostics. Mais, l’heure est à la désacralisation, meilleure équipe d’Afrique ou pas, la Côte d’Ivoire aura affaire à des prétendants décomplexés.
Que la fête commence !
Durban, Port Elisabeth, Nelspruit, Johannesburg et Rustenburg sont les quatre villes sud africaines qui seront sur les feux de la rampe du 19 janvier au 10 février 2013. Ces quatre villes accueilleront les trente deux (32) matches de la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football. La compétition proprement dite démarre demain avec le match d’ouverture qui mettra aux prises, à Johannesburg, l’Afrique du Sud et le Cap- Vert. Après le match d’ouverture, il y aura toujours dans la journée de ce samedi 19 janvier une autre rencontre qui opposera les Palancras Negras de l’Angola et les Lions de l’Atlas du Maroc. Les Chipolopolos de la Zambie, champions en titre, quant à eux rentreront en compétition le lundi 21 janvier prochain. Mais avant le démarrage des hostilités, il y aura une grande démonstration des Sud Africains sur les différents patrimoines culturels de ce pays, ceci en présence du Président de la République Jacob Zuma, du président de la Confédération africaine de football (Caf), Issa Hayatou et les membres de son bureau et démembrement et des sommités du football mondial et africain.
La Côte d’Ivoire toujours promise au titre, jamais gagnante
Avec une génération dorée, composée d’une farandole de stars qui évoluent dans les plus grands clubs européens, les Eléphants de la Côte d’Ivoire sont présents à la Can comme c’est devenu une habitude. Et Comme à l’approche de chaque Coupe d’Afrique des nations, lorsqu’il s’agit de donner un favori à la victoire finale, le nom de la Côte d’Ivoire revient souvent. Pourtant, les Eléphants courent après le trophée depuis 1992 et un couronnement au Sénégal. Toujours dans le dernier carré, ou pire, finaliste malheureux, la Côte d’Ivoire attend impatiemment de voir Didier Drogba et ses coéquipiers monter sur la plus haute marche du podium. Mais, pour cette 20ème participation à une phase finale de la Can, il va falloir faire beaucoup attention au football rapide magrébin porté par la Tunisie et l’Algérie. Avec un sélectionneur novice, Sabri Lamouchi (franco-Tunisien), la pression autour d’une génération dorée et qui n’a rien gagné, l’affaire risque de mal se terminer pour des pachydermes qui ne veulent rien d’autre que la coupe. Ils partent aussi avec un handicap majeur: un poste (gardien de but) faiblement pourvu. 14ème au dernier classement Fifa et 1ère nation africaine, la Côte d’Ivoire dispose de grosses individualités (Drogba, Yaya Touré, Gervinho, Salomon Kalou), un groupe expérimenté et stable et une solidité dans toutes les lignes. Ce qui la prédispose à jouer les premiers rôles dans cette Can sud africaine.
L’Algérie, dans le sillage de l’autre favori
Pour son retour à la Can, les héritiers de Taoufik Makhloufi et Belloumi, finalistes en 2010 et 19ème dans le classement FIFA, rêvent de remporter leur deuxième coupe d’Afrique. Ryad Boudebouze et les Fennecs y songent en toute prudence tandis que le peuple cède à l’euphorie. Comme d’autres nations, la sélection algérienne est une habituée de la compétition (15ème participation). Lors de sa dernière Can (2010 en Angola), elle était dans le carré final après avoir livré un match exceptionnel contre la Côte d’Ivoire en quarts de finale. Menés deux fois au score (c’était à Cabinda), les Fennecs avaient puisé dans leurs dernières ressources pour sortir victorieux (3-2 après prolongation ; 2-2 après 90 minutes).
A Rustenburg, ils retrouveront les Ivoiriens pour un autre combat. Vainqueur de la Can 90 en tant que pays organisateur, l’Algérie peut faire mal dans ce groupe. Ce serait normal si elle enlève le titre. Elle peut compter sur la forte personnalité du sélectionneur, un football offensif, un mélange entre expérience (Bougherra, Djebbour) et jeunesse (Boudebouz, Feghouli). Mais elle doit faire avec certains joueurs en difficulté dans leur club, un renouvellement de génération à gérer et la pression médiatique.
Tunisie, Capable du meilleur comme du pire
Les Aigles de Carthage ont beaucoup souffert pour se qualifier pour la Can 2013 aux dépens des Lone Stars de la Sierra Leone. Toutefois, l’essentiel a été fait et en Afrique du Sud. Ils seront à leur 16ème Can. Lors de la précédente édition, les Tunisiens avaient été sortis en quarts de finale par les Black Stars du Ghana (1-2 après prolongation). C’est donc dire que dans ce groupe D très ouvert, les Aigles de Carthage n’entendent pas se laisser faire. C’est certain, le premier tour ne se passera pas en douceur et les Aigles devront déployer leurs ailes pour se hisser hors de ce groupe. Avec un football offensif, des individualités (Msakni, Darragi, Jemaa) et le vécu de la Can2012 (quarts de finaliste), les Aigles (45ème dans le classement Fifa) ont des arguments à faire valoir. Sami Trabelsi (Tunisie), l’entraîneur, va devoir faire avec la retraite internationale de Karim Haggui en avril dernier, des cadres (Chermiti, Chikhaoui, Benachour…) blessés, en méforme et écartés de la sélection depuis plusieurs mois.
Revoilà les Eperviers
Il faudra compter, désormais avec le football togolais au niveau de sa sélection nationale. Ce qui apparaissait au départ comme un simple feu de paille, est devenu aujourd’hui une évidence. Le football togolais, à travers son équipe nationale, a gagné en maturité et a même pris du volume. Après avoir raté la Can 2010 en Angola à la suite de la fusillade de leur car à Cabinda et celle de l’année dernière, les Eperviers effectuent eux aussi leur retour. Le Togo possède aussi dans ses rangs des joueurs capables de se surpasser et dans ce groupe, il peut gérer les matches à haute tension. Mais,les hommes du Français Didier Six sont de nouveau troublés par les palinodies liées à leur capitaine Adebayor et à la fédération, qui aurait envoyé à la CAF une liste autre que celle établie par le sélectionneur… 71 dans le classement de la Fifa, le Togo est à sa 8ème Can. Il pourra compte sur le volontarisme du sélectionneur, une phase éliminatoire encourageante, quelques joueurs intéressants (Gakpé, Romao…). Le groupe de Didier Six, est un mariage prometteur entre l’expérience et la fougue. Une fougue que symbolisent l’auxerrois Prince Segbefia, Sapol Mani ou encore le lillois Kalen Damessi. Mais, les relations tendues entre plusieurs joueurs peuvent pourrir la Can des Togolais (71ème dans le classement Fifa).
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