Chdop de Porto-Novo : Hausse des tarifs de consultation et d’hospitalisation

Suite aux recommandations des assises du conseil d’administration du Centre hospitalier et départemental de l’ouémé-plateau (Chdop) de Porto-Novo tenues le 14 janvier dernier, les tarifications concernant les frais d’hopitalisation et de consultation en spécialité ont connu depuis hier une hausse.

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Ce qui suscite déjà au sein du syndicat de ce centre hospitalier, le Syntraco-Chdop, des remous. Depuis hier, les autorités administratives du Chdop ont mis en œuvre les tarifs révisés suite aux recommanadations de leur dernier conseil d’administration. Ainsi, de 2500 francs Cfa, les frais de consultation au niveau des médecins spécialistes sont passés à 3000 francs Cfa et pour les médecins généralistes, c’est passé de 1500 francs Cfa à 2000 francs Cfa. Aussi, en ce qui concerne les tarifications au niveau des cabines d’hospitalisation, les autorités administratives du Chdop ont réhaussé le tarif qui est passé de 6000 francs Cfa à 8000 francs Cfa. Le pire c’est que pour les cas des payements à termes pour les fonctionnaires de l’Etat, communément appelés « prises en charge », l’administration a réhaussé ce taux à 20.0000 francs Cfa. En effet, un coefficient de 2,5 est appliqué à ce taux de 8000 francs Cfa payé comptant, par l’administration hospitalière, ce qui équivaut à un tarif de 20.000 francs Cfa. Et ce taux de 20.000 francs Cfa subit encore l’application d’un coefficient de 1/5, ce qui fait 4000 francs à payer par l’usager au lieu de 3000 francs Cfa auparavant. C’est surtout cette dernière tarification qui a suscité au sein du syndicat du Chdop des protestations. Selon leur secrétaire général, Michel Houémagnon, approché dans la matinée d’hier, «le Chdop est un centre à caractère social et tout individu a droit à la santé». Il ajoute que les autorités du Chdop ne devraient en aucun cas rehausser ces tarifs puisque pour les cabines par exemple, les usagers ne cessent de se plaindre des conditions de séjour dans ces cabines, à cause surtout de la défectuosité des toilettes, des robinets et autres. Comme autre raison évoquée, Michel Houémagnon déclare que l’hôpital n’a plus de charge salariale à cause du reversement à la fonction publique des agents contractuels de cet hôpital, et que les charges d’électricité et d’eau sont à la charge du gouvernement. Conséquences, il conclut que les usagers risquent de fuir le centre vers les centres privés. Sur un tout autre régistre, le Sg du Syntraco-Chdop a posé aussi le problème du recrutement de statgiaires non qualifiés par les responsables du Chdop pour servir à la pharmacie, alors qu’il existe des agents assermentés pour faire le travail.

Le directeur du Chdop affirme que la décision a été prise en conseil d’administration

Approché pour avoir son avis par rapport à ces nouvelles tarifications, le directeur du Chdop, Charlemagne Pédro, déclare « c’est des gens qui sont nostaligues du passé. Selon le décret 90-347 du 14 novembre 1990 portant approbation des centres sanitraires… et les textes réglémentant les formations sanitaires au Bénin, le directeur du Chd dépend du Conseil d’administration, mais il ne dépend pas d’un syndicat…». Le directeur du Chdop explique par la suite que cette décision de réviser les tarifications a été prise au conseil d’administration du 14 janvier 2013, alors que les propositions ont été faites depuis plusieurs mois en avant. Aussi, il déclare qu’il travaille strictement sur la base des textes régissant l’hôpital et sans complaisance. Charlemagne Pédro affirme que si ces tarifications ont été revues à la hausse, c’est surtout parce que des difficultés sont enregistrées au sein de l’hôpital, surtout par rapport aux difficultés d’approvisionnement des médicaments et aussi par rapport aux intrants qui augmentent chaque jour de prix, alors que les subventions n’augmentent pas. Selon lui, d’autres hôpitaux  ont commencé déjà par appliquer des prix révisés et ce n’est pas seulement au Chdop que ceci existe. Pour contredire les responsables syndicaux par rapport aux agents recrutés à la pharmacie de l’hôpital et qui ne sont pas qualifiés, Charlemagne Pédro qualifie même les agents qui étaient en poste à la pharmacie de «parresseux» qui trouveraient toujours des occasions pour se délivrer chaque fois des certificats médicaux pour s’absenter de l’hôpital. Or, dclare-t-il, la pharmacie est un secteur sensible à ne pas négliger. Alors que les agents du Chdop n’aiment pas rester habituellement à la pharmacie. N’ayant pas souvent des agents pour servir à la pharmacie, les autorités ont fini par faire appel à ces stagiaires formés en pharmacie, et ayant fait pendant plusieurs mois leur stage à la pharmacie du Chdop, suite aux propositions du responsable en charge de la pharmacie. «, Aucun texte n’interdit le recrutement, mais il faut associer la direction départementale du travail et de la fonction publique, alors même que ce n’est pas encore un recrutement mais une prestation de service» a renchérit le directeur Charlemagne Pédro.

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