Houngbédji aggrave la crise au sein du Prd

Il était attendu comme un médiateur dans une crise qui ronge le conseil municipal de Porto Novo. mais au finish, il s’est révélé comme le vrai instigateur de la crise. « Je suis écœuré comme vous quand j’ai vu le message de vœux adressé à la population appelant à la rébellion, à la révolte.

Publicité

 C’est pour ça que j’ai tenu à remercier les présidents de commission tout à l’heure. Avant que je ne sois rentré, ils ont apporté la réaction qu’il faut », ainsi parlait le président Houngbédji. Dans sa « fatwa » contre le maire de la ville de Porto Novo, Houngbédji a  choisi son camp, celui des « méthodistes », ceux qui soucieux du respect des règles de l’art et de la méthode sont prêts à empêcher le maire de travailler, le maire dont il dénonce la gestion. A l’entendre, le maire Moukaram Océni ne doit rien faire puisque les élections s’approchent. A l’entendre, il faut prendre son temps, régler tous les petits détails avant de lancer ces projets. Si Me Adrien Houngbédji n’avait pas été un peu aux affaires, on allait croire à la sincérité de ses propos. Tout au moins, on sait que l’administration est une continuité et que tout ce que le maire actuel a entrepris à la mairie pourra être continué par son prédécesseur.  Ensuite, les problèmes de procédure dans la gestion et la conduite des dossiers peuvent-ils amener à une crise politique de cette ampleur s’il n’avait pas, de part et d’autres, des vélléités politiciennes. Sinon comment comprendre que Houngbédji qui a imposé à lui tout seul et contre tous Moukaram Océni comme maire, puisse aujourd’hui emboucher la trompette de ceux qui créent la fronde au conseil municipal. Il s’agit ni plus, ni moins d’un jeu politique qui consiste à décrédibiliser complètement Moukaram Océni avant les prochaines élections. Houngbédji a forcement surfé sur les informations qu’il a reçues dans les coulisses pour désavouer publiquement le maire. Mais en faisant cela, il laisse un terreau fertile à la division au sein du parti. Comme l’a fait Nicéphore Soglo en 2001 en prenant fait et cause pour le camp Rosine Soglo en pleine crise contre Nathaniel Bah, Houngbédji n’a nullement cherché à réconcilier les deux parties alors qu’il sait bien que le maire est soutenu par un quarteron de conseillers. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité