Harcèlement sexuel, un «calvaire» pour les jeunes femmes!

Il n’est plus un secret pour personne que, dans leur démarche pour trouver un premier emploi ou pour «dénicher» un job, les jeunes diplômés sont souvent obligés de passer par un véritable chemin de croix !

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Mais, lorsqu’il s’agit des jeunes femmes, ce chemin de croix se double parfois d’un «calvaire» qu’elles supportent difficilement, à cause du harcèlement sexuel qui prend de plus en plus d’ampleur dans les services administratifs et dans les entreprises. Qu’est-ce qui pousse certains hommes à se comporter comme de vrais «mufles», lorsqu’ils ne se transforment tout simplement pas en tortionnaires pour des jeunes recrues déjà apeurées par la question de leur insertion dans le groupe, multipliant les actes de méchanceté que leur dictent leurs hormones mal-contrôlés! Quelques exemples, urbi et orbi, pour présenter le phénomène avec nos précisions pour mieux le cerner.

Circulez, il n’y a rien à voir! Un cas européen…

« Circulez, il n’y a rien à voir»! C’était le slogan qu’une jeune femme fort bien dotée par la nature, a choisi d’imprimer sur le devant de son tee-shirt, en guise de mise en garde aux nombreux mâles qui la côtoyaient, surtout ses collègues dans un journal français. Mais, au lieu de dissuader les nombreux «machos», cela ne lui attirait que des remarques désobligeantes, jusqu’au jour où l’un de ses collègues alla trop loin, en essayant de toucher ses «pamplemousses», terme utilisé par le «type» (qui ne mérite certainement pas le titre de Monsieur).

L’affaire faillit créer un scandale dans l’entreprise, car la jeune femme en question, de la race de celles qui savent se défendre, a administré une gifle magistrale à «l’attoucheur» qui se  retrouva à plat ventre devant le distributeur de friandises! «Circulez, il n’y a rien à voir», lançait à tout vent le chef de la sécurité alerté!

Ce fait divers un peu cocasse, n’a pourtant rien de drôle, car il illustre bien un phénomène récurrent en milieu professionnel, le harcèlement sexuel dont sont «victimes» les femmes, particulièrement les plus jeunes : attouchements, remarques désobligeantes, usages de sobriquets péjoratifs et insultants, propositions indécentes (pour les plus courageux ou ceux qui disposent du pouvoir, chefs de services, responsables d’unités ou directeurs), intimidations…

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Le «droit de cuissage» et ses avatars : Un exemple d’ici

On pensait que la morale traditionnelle africaine épargnerait ces genres d’agissements à nos contrées, mettant à l’abri les valeureuses femmes de tout type de harcèlement sur leur lieu de travail. Mais hélas, le phénomène a beaucoup progressé dans les milieux professionnels en Afrique, tendant même à être institué en sport national, avec quelques variantes : le droit de cuissage pour les directeurs sur toute nouvelle recrue de la gent féminine (largement répandue et acceptée par des femmes qui n’ont pas d’autres recours), le viol, le chantage (« coucher pour avancer» ou «dégager»)…

Un seul exemple suffira pour édifier : Une nouvelle stagiaire dans une entreprise de la place. Tous les hommes se sont rués sur la «pauvre stagiaire» (pauvre parce qu’elle était la seule représentante de son genre), incapable de se défendre devant cette «meute de chiens» (un qualificatif assez proche de la réalité) qui n’arrêtait pas de la «toucher», de la «gêner», de la «déranger», bref de «lui pourrir la vie»…

Agacée, à bout de nerfs, elle alla se plaindre à son chef de service qui n’a d’autre solution à lui proposer que de l’obliger à coucher avec lui afin de mettre fin à ce harcèlement intolérable dans son service. «Ainsi, tu seras désormais protégée, car étant devenue la femme du patron» (propos d’un homme marié avec une large progéniture, Ndla). Quel scandale!

Qu’est-ce qui pousse les hommes à se laisser dominer par leurs hormones?

Le phénomène de harcèlement est causé par l’incapacité de certains hommes à contrôler leurs hormones, c’est-à-dire leurs pulsions («bestiales»), alors même que nous sommes censés avoir déjà vaincu le primate en nous depuis des millions d’années.

Cependant, il ne faut pas perdre de vue le fait que le harcèlement sexuel est, avant tout, lié au pouvoir et à ses abus

Ainsi, entre collègues, collatéraux dans la hiérarchie, les risques que «les choses n’aillent trop loin», sont beaucoup plus faibles. Les collègues de même niveau s’arrêtent seulement aux attouchements impromptus, aux remarques désobligeantes ou à d’autres «lourdeurs».

Ce sont plutôt les chefs et les directeurs, ceux qui détiennent un pouvoir sur la victime qui lui font le plus mal, en la contraignant à des relations non souhaitées, par peur de perdre sa place ou de retourner à la misère (pour les cas africains).

Et le courtisan se transforme en petit chef…

Etant donné que ceux qui disposent d’un quelconque pouvoir dans l’entreprise, arrivent à faire accepter leurs avances par la menace, tous les employés subalternes ont tendance à «jouer au petit chef devant la colombe», au lieu de recourir aux voies habituelles pour courtiser une dame.

Où sont donc passés les gentlemen et les princes-charmants?

Les hommes auraient-ils perdu l’art de courtiser une dame, pour qu’ils soient obligés d’utiliser un «couvre-chef» qu’ils n’ont point, ou de passer par des raccourcis malsains?!

Peut-être que les femmes ont également une part de responsabilité dans cette affaire. Ainsi, quelques «allumeuses», ne reculant devant rien, préfèrent utiliser une artillerie lourde, leurs charmes, pour faire carrière plus rapidement, éclaboussant par leurs comportements, leurs congénères vertueuses! é

Mais, cela n’excuse pas des agissements qui doivent être punis avec la dernière rigueur. Et nous encourageons les femmes à dénoncer les actes de harcèlement sexuel dont elles font l’objet sur leur lieu de travail.

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